Doubs : une législative partielle au goût d’enjeu national
Les 1er et 8 février, la 4e circonscription du Doubs choisira le successeur de Pierre Moscovici, parti pour Bruxelles. Attention enjeu !
Pierre Moscovici, en démissionnant le 4 novembre dernier de son poste de député de la 4e circonscription du Doubs, a provoqué la tenue les 1er et 8 février prochain d’une élection législative partielle.
L’ancien ministre de l’Economie est depuis commissaire européen à Bruxelles. Ce scrutin aura valeur de test pour le PS, alors que FN et UMP partent favoris.
Dans le Doubs, première élection depuis les attentats
Deux semaines après les attentats parisiens, les ténors de la politique française se pressent dans l’Est. Laurent Wauquiez, Florian Philippot, Manuel Valls, et aujourd’hui Marine Le Pen, tous viennent apporter leur soutien au candidat de leur formation.
13 candidats se disputent l’accès à la députation. Le Front National, représenté par la députée européenne Sophie Montel, espère arriver en tête à l’issue du 1er tour mais pourraint manquer de voix au second tour. Côté UMP, Charles Demouge tentera de remporter ce fief ouvrier, et Laurent Wauquiez a comparé la succession de Moscovici à une “bataille symbolique”.
Le PS espère un sursaut
Pourquoi cette législative partielle a-t-elle une telle aura nationale ? Pour un militant socialiste local, “les attentats de Paris ont rebattu les cartes, ils vont amener les gens à réfléchir à la chose publique”. Mais ce n’est pas tout : en cas de perte de ce siège à l’Assemblée nationale, le Parti Socialiste se verrait privé de la majorité absolue. Une majorité déjà fortement ébranlée, puisque le député PS Jean-Pierre Maggi a annoncé un probable départ vers les Radicaux de gauche.
Même si les événements tragiques qui ont eu lieu à Paris ont redonné un peu de rose aux joues de la popularité de l’exécutif lors de récents sondages, quel impact aura-ce localement ? Frédéric Barbier, ancien suppléant de Moscovici et candidat du PS, a confié à France Info : “Oui, ça peut peut-être jouer sur la mobilisation de notre électorat (…), les gens que je rencontre sont très fiers de la manière dont le président et le Premier ministre ont géré la crise”.