Un curé de Nice accusé d’attouchements par “un très grand nombre de victimes potentielles”
Le diocèse a suspendu l'homme de toute activité le mettant en contact de la jeunesse.
Lundi, le procureur de la République de Nice a déclaré qu’un prêtre était “mis en cause de manière grave par des personnes aujourd’hui adultes”. Il évoque évoque “un très grand nombre de victimes potentielles” d’attouchements sexuels.
Ces “faits à caractère sexuel qui auraient pu être commis à l’encontre d’élèves alors qu’il était aumônier du collège Stanislas” durant la période 1988-1996, a-t-il ajouté.
Le curé suspendu
Le procureur indique encore : “On est devant des faits décrits de manière très circonstanciée, avec des sources multiples, diverses et cohérentes, trois éléments qui créent la conviction que cela a bien pu se passer”. À ce jour et selon France3 Côte-d’Azur, seul un homme a porté plainte au pénal contre le curé. Les faits, qui remonteraient à la fin des années 1980, sont prescrits mais la victime a souhaité formaliser son témoignage pour libérer la parole.
Du côté de l’évêché, on confirme que l’homme d’Église a été suspendu le 1er septembre dernier de toute activité en contact avec la jeunesse, mais qu’il peut encore célébrer la messe. André Marceau, évêque de Nice, affirme n’être “pas du tout au courant de l’affaire”, avançant que “ça fait longtemps que ce prêtre n’est plus à Stanislas”.
“Des fais prescrits, d’autres non”
Le curé pourrait être également suspendu de célébration de la messe, “Si l’enquête devait conduire à d’autres développements judiciaires, je serais amené à appliquer les dispositions prévues par le droit canonique et les recommandations du Vatican”, a conclu l’évêque.
Le parquet a en outre avancé qu’“Il y a certainement des faits qui sont prescrits aujourd’hui, mais d’autres qui ne le sont pas. Cela fait partie des investigations en cours de vérifier quand ça s’est passé, quel âge avaient les victimes, puisque le délai de prescription pour les mineurs ne commence à courir que du jour de leurs 18 ans. À partir de ce délai, la prescription pour les faits les plus graves va jusqu’à 20 ans”.