Crystal Meth à La Réunion : un médecin alerte des dangers de cette drogue
La drogue est appelée Crystal, car la méthamphétamine dont il s'agit se présente sous la forme de cristaux. Depuis quelques mois, elle a fait son apparition sur l'Ile de la Réunion.
Si vous avez regardé la série américaine Breaking Bad, vous connaissez cette drogue, puisqu’elle est au centre de l’intrigue. Depuis plusieurs mois, elle a fait son apparition sur l’Île de le Réunion, et elle s’appelle la Crystal Meth. Particulièrement puissante, fortement addictive, elle représente un danger à propos duquel un médecin a tiré la sonnette d’alarme.
Crystal Meth : un addictologue prévient sur Facebook
Il s’appelle David Mété, et il est en charge du service d’addictologie du CHU Félix Guyon à Saint-Denis de La Réunion. Sur Facebook, il appelle à « protéger (notre) département » contre l’arrivée de la drogue. Selon lui, « l’origine semble être la Thaïlande selon certaines sources, sous forme de cristaux et se consomme fumée ». Il poursuit : « La diffusion d’un produit comme la méthamphétamine dans notre île pourrait aisément trouver sa place parmi les consommateurs d’Artane ainsi que chez les polyconsommateurs avides de nouveautés. Les conséquences pourraient être rapidement désastreuses sur le plan sanitaire, sur l’équilibre social et sur la criminalité ».
La méthamphétamine, drogue puissante
Ce message fait suite à la prise en charge de plusieurs personnes dans le département ces dernières semaines. Sniffée, fumée ou injectée, la Crystal produit une rapide euphorie, génère de la part de l’individu qui en consomme une grande énergie ainsi qu’une confiance en soi et une vigilance accrues. Agressivité, hallucinations, violence, dépression, sont autant de revers à la prise de cette drogue.
Pour le Dr Mété, « C’est un phénomène nouveau et franchement alarmant, car La Réunion peut être un terrain très propice au développement de la consommation de crystal meth ». En effet, en raison de l’éloignement de l’île des grands trafics d’héroïne ou d’ecstasy, les drogues dures sont très chères à l’approvisionnement. « Les jeunes Réunionnais avides de sensations fortes détournent plutôt des médicaments, tels que l’Artane, qui a des effets euphorisants et addictogènes peu puissants », poursuit-il. « Ce nouveau trafic pourrait les intéresser eux en particulier, avec des conséquences sanitaires désastreuses ».