Crédits à la consommation : des mesures inédites contre le surendettement attendues dès 2026

Image d'illustration. Calculatrice et documents financiersADN
Le cadre des crédits à la consommation va évoluer dès 2026 avec l’entrée en vigueur de nouvelles règles destinées à mieux encadrer l’endettement des ménages. Ces changements visent à renforcer la protection des emprunteurs et prévenir les situations de surendettement.
Tl;dr
- Crédits à la consommation encadrés dès novembre 2026.
- Publicité, solvabilité et transparence renforcées.
- Mini-crédits, LOA et paiements fractionnés désormais concernés.
Un nouveau cadre pour les crédits à la consommation
À partir du 20 novembre 2026, un véritable tournant s’annonce pour les Français habitués au crédit à la consommation. Le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Maud Bregeon, l’a rappelé après le Conseil des ministres du 2 décembre 2025 : ces mesures visent avant tout à mieux protéger les consommateurs contre le risque de surendettement.
Pour nombre d’entre nous, un découvert bancaire ou un paiement fractionné peut sembler anodin. Pourtant, ce sont précisément ces pratiques qui sont aujourd’hui ciblées.
Des crédits désormais inclus dans la réforme
Jusqu’ici, certains types de prêts échappaient en grande partie à la réglementation. Désormais, les choses changent. Les microcrédits – véritables pièges pour certains ménages – mais aussi les « mini-crédits » inférieurs à 200 euros, les crédits courts (moins de trois mois), ou encore la location avec option d’achat (LOA) entrent dans le champ de cette réforme.
Même les crédits dits « gratuits », sans frais ni intérêts notables, sont concernés. Seules exceptions notables : les cartes à débit différé continueront d’échapper à ces nouvelles règles.
Des contrôles et une information accrus
Pour encadrer ces pratiques, plusieurs mesures phares seront mises en œuvre. Tout d’abord, chaque publicité relative aux crédits devra obligatoirement afficher l’avertissement suivant : « Attention ! Un crédit coûte de l’argent et doit être remboursé ! ». Finis également les slogans vantant la simplicité d’accès au crédit : ils seront désormais interdits.
Du côté des établissements prêteurs, leurs obligations se renforcent nettement :
- Vérification systématique de la solvabilité des emprunteurs, y compris pour les découverts bancaires (considérés juridiquement comme des crédits à la consommation).
- Transparence accrue sur l’information précontractuelle.
- Délai de rétractation allongé si le prêteur manque à son devoir d’information.
La question de l’anticipation n’est pas oubliée : en cas de remboursement anticipé du crédit, des « conditions préférentielles » devraient voir le jour – sans que leur détail ait été précisé pour l’instant.
Mise en place progressive et assistance aux ménages fragiles
Pourquoi une entrée en vigueur aussi tardive ? L’administration publique explique que ce délai vise à laisser aux professionnels le temps nécessaire pour adapter leurs contrats et leurs clauses. À noter également : les contrats existants resteront soumis aux anciennes dispositions. Par ailleurs, toute personne en difficulté bénéficiera gratuitement d’une orientation vers des services spécialisés dans le conseil aux personnes endettées.
Si chacun devra patienter jusqu’à l’automne 2026 pour constater ces changements concrets dans son quotidien bancaire, difficile toutefois de nier l’importance de cette réforme sur l’accès au crédit… et sur la protection du consommateur français.