Crash EgyptAir : l’iPhone du copilote dans le viseur des enquêteurs
De nouveaux éléments laissent à penser que le crash du vol MS804 de la compagnie EgyptAir aurait pu être causé par le téléphone du copilote.
Que s’est-il passé le 19 mai dernier sur le vol MS804 de la compagnie EgyptAir ? C’est la question que continuent de se poser les enquêteurs du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) qui tentent de déterminer les circonstances du crash de l’avion en mer Méditerranée entre la Crète et la côte nord de l’Égypte.
Selon les derniers éléments fournis par le BEA et dévoilés par nos confrères du journal Le Parisien, l’iPhone 6S du copilote pourrait être à l’origine de l’accident.
iPhone, iPad et flacons de parfum
Les enquêteurs ont pu déterminer grâce à des images de vidéosurveillance qu’au moment où l’avion se trouvait sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles De Gaulle, le copilote égyptien est venu y déposer son iPhone, un iPad ainsi que des flacons de parfum (dont des aérosols) près des vitres de la partie droite du cockpit.
Les deux appareils auraient pu chauffer, ce qui aurait pu provoquer un dégagement de fumée et endommager certains instruments du poste de pilotage.
Des messages d’alertes localisés
Selon les boîtes noires de l’appareil, les premiers messages d’alerte enregistrés provenaient du cockpit de l’avion à proximité de l’endroit où le copilote avait déposé ses effets personnels. C’est précisément un problème de dégivrage de la vitre droite qui a été signalé. Les messages d’alertes se sont ensuite propagés à d’autres parties de l’avion (vitre fixe latérale droite, fumée dans les toilettes avant, dans la soute…). L’avion s’abîme quelques instants plus tard.
La possibilité d’un échauffement de la tablette ou du smartphone du copilote devra être validée par les autorités égyptiennes en charge du volet technique de l’enquête.
Rappelons que cet accident aérien avait fait 66 morts et créé de vives tensions entre la France et l’Égypte, notamment sur les causes du crash. L’Égypte privilégie la thèse de l’attentat alors qu’en France, la piste de l’incident technique est favorisée.