Crash d’EgyptAir : un incendie à l’origine de l’accident en vol ?
La commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le crash de l'avion d'EgyptAir le 19 mai dernier a commencé à écouter les enregistrements de bord. Le mot "feu" aurait été prononcé.
Le 19 mai dernier, un avion de la compagnie EgyptAir disparaissait mystérieusement au-dessus de la Méditerranée entre la Crète et l’Egypte avec 66 personnes à son bord dont une quinzaine de français. Après avoir retrouvé les deux boites noires de l’appareil, la commission d’enquête chargée d’expliquer la chute brutale de l’avion et sa disparition dans les eaux a commencé par réparer les enregistreurs de vol détériorés par leur séjour dans la mer. La commission a ensuite initié l’étude des 2 enregistrements du vol (celui des voix dans le cockpit et celui des données du vol). Des indices retrouvés sur ces enregistreurs laissent à penser qu’un incendie à bord serait responsable du crash.
Le mot “feu” prononcé dans le cockpit de l’avion avant le crash
L’examen, partiel pour le moment, de l’enregistreur des voix dans le cockpit de l’avion a révélé que le mot “feu” avait été prononcé à bord de l’appareil avant que celui-ci ne se crashe. Un nouvel indice qui vient confirmer la présence d’un incendie après que l’analyse de la boite noire qui enregistre les paramètres du vol ait montré que des alarmes signalant la présence de fumée à bord s’étaient déclenchées.
Dans un communiqué, la commission d’enquête précise que “La commission a commencé à écouter les enregistrements du Cockpit Voice Recorder (CVR) avant l’accident (et) l’existence d’un -feu- est mentionnée” avant d’ajouter : “Il est néanmoins encore trop tôt pour déterminer la raison ou l’endroit où le feu s’est déclaré“.

Photos fournies par l’aviation civile égyptienne le 17 juin 2016 des deux boîtes noires du vol Egyptair qui s’est abîmé en Méditerranée en mai dernier
La thèse de l’attentat s’éloigne
Peu après le mystérieux crash de l’avion, l’Egypte avait soulevé l’hypothèse de l’attentat. A la lecture des premiers indices retrouvés, il semblerait que cette thèse peut être écartée au profit de l’incident technique ayant déclenché un incendie à bord de l’airbus A320. Aucune revendication d’attentat n’ayant été faite suite à ce crash. La commission doit cependant faire encore toute la lumière sur cet incendie et indiquer si celui-ci est dû à une défaillance technique de l’appareil ou intentionnelle de la part d’une personne à bord.
En octobre 2015, un avion rempli de touristes russes avait explosé peu après son décollage de Charm el-Cheih en Egypte. Le pays des pyramides avait longtemps refusé la thèse de l’attentat qui fut cependant confirmé plus tard et revendiqué par le groupe terroriste de l’Etat Islamique.