Crash d’Egyptair : la France va débuter des recherches sous-marines
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) a envoyé deux enquêteurs à bord du navire hydrographique Laplace de la marine française. Le bâtiment devrait débuter sous peu des recherches sous-marines.
Le navire Laplace de la marine française est un bateau scientifique normalement utilisé pour la cartographie du fond des océans. Il a appareillé hier de Porto Vecchio en Corse avec deux enquêteurs du BEA en direction de la zone ou l’avion d’Egyptair s’est crashé le 19 mai dernier. Sa mission sera d’effectuer des recherches sous-marines afin de localiser l’épave de l’A320 disparu et surtout ses boîtes noires.
Localiser les balises avant qu’elles ne cessent d’émettre
Dans un communiqué, le BEA a indiqué qu’une “campagne de recherches sous-marines va débuter dans les prochains jours par l’arrivée sur la zone de l’accident du bâtiment hydrographique Laplace de la marine française“. Le navire et les experts à son bord vont tenter de localiser les balises des enregistreurs de vol avant qu’elles ne cessent d’émettre.
Les balises de ces boites noires ne peuvent émettre que sur une période d’environ un mois. Le temps est donc compté pour les experts qui vont s’appuyer sur le “système immergé (du navire) pour écouter et localiser le signal des balises des enregistreurs de vol“. Retrouver les balises est d’une grande importance afin de connaitre les raisons du crash et lever l’ambigüité entre l’hypothèse de l’attentat et celle de l’accident.
Des recherches pilotées par les autorités égyptiennes
Ce sont les autorités égyptiennes qui sont en charge de l’enquête et selon le BEA, celles-ci “pilotent ces opérations de recherches sous-marines” avec l’assistance technique du BEA. Paris et Le Caire sont d’ailleurs toujours en négociation sur deux contrats faisant participer des entreprises françaises expertes dans les recherches en eaux profondes. Les coûts devraient être partagés entre les deux pays.
Si les contrats sont conclus, un second navire spécialisé sera envoyé sur place emportant un robot d’exploration sous-marine et des systèmes de relevage pouvant travailler à 3000 mètres, soit la profondeur estimée de l’épave. Un patrouilleur de haute mer de la marine française est déjà sur place et recherche des débris à la surface de la mer.