Covid-19 : La “troisième vague” est-t-elle inévitable ?
Les Français redoutent d'être pris dans une troisième vague comme certains indices le laissent à penser. Le directeur de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté s'exprime sur le sujet.
Pour les scientifiques et les spécialistes, une troisième vague de l’épidémie de Covid-19 va frapper la France dès début d’année prochaine suite au déconfinement plus léger et des Français plus relâchés. Mauvais signe : Le nombre de cas positifs augmente depuis le jeudi 17 décembre “L’évolution de l’épidémie est préoccupante, avec une tendance à l’augmentation de la circulation du virus“, a précisé jeudi soir Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Pour Pierre Pribile, le directeur de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, la région la plus touchée de France par le coronavirus, l’inquiétude est de mise. Pire, sa région a transférer des patients vers d’autres régions la semaine passée.
Ne pas baisser la garde à Noël
Pour Pierre Pribile, les Français ne doivent surtout pas oublier les gestes barrières à Noël : “Pour Noël, il ne fauta pas baisser la garde et espacer au maximum les convives, aérer la pièce et garder le masque le plus souvent possible“, préconise-t-il sur Franceinfo.
Il faut surveiller cette situation comme le lait sur le feu
Selon Pierre Pribile, il ne fallait pas nécessairement imposer un confinement strict pour les fêtes comme l’ont fait certains de nos voisins européens : “Ce n’était pas forcément, puisque nous sommes à un niveau plus bas qu’un certain nombre de nos voisins, et notamment des pays qui prennent ces décisions aujourd’hui. Mais le fait que nous soyons plus bas aujourd’hui ne veut pas dire que nous le serons encore demain. Il faut évidemment surveiller ce taux d’incidence, il faut surveiller cette situation comme le lait sur le feu. La crainte d’une troisième vague est très présente, en particulier dans notre région Bourgogne-Franche-Comté. Alors, c’est difficile de ne pas baisser la garde dans un moment de convivialité et de retrouvailles familiales. Mais ne pas baisser la garde, ça veut dire garder comme réflexes ceux qui sont devenus ceux de notre quotidien. Les gestes barrières, la limitation des contacts. Pour le repas de famille, il y a une référence qui a été fixée de six adultes maximum. Ça n’est pas un objectif, on peut être moins. L’objectif c’est d’espacer au maximum les convives, d’aérer la pièce, de garder le masque le plus souvent possible“, recommande le spécialiste. De son côté, l’Angleterre est en partie reconfinée depuis ce dimanche suite à l’apparition d’une nouvelle souche du virus, hors de contrôle…