Covid-19 à Toulouse : deux infirmiers mis à pied pour avoir demandé davantage de masques
Deux infirmiers d'un EHPAD toulousain ont été mis à pied pour avoir demandé davantage de masques à leur établissement. Ce dernier a justifié son refus par le fait qu'aucun cas positif de Covid-19 n'avait été officiellement recensé jusqu'ici dans cet EHPAD.
À Toulouse (Haute-Garonne), deux infirmiers travaillant dans un EHPAD ont été mis à pied après avoir réclamé à leur direction davantage de masques. RTL.fr rapporte des faits s’étaient produits le vendredi 20 mars dernier, soit peu avant après le début du confinement. Ce jour-là, ces deux soignants ont relevé d’inquiétants symptômes, incluant des “diarrhées et toux persistantes“, auprès de cinq résidents. Lesquels pouvaient donc avoir contracté le coronavirus Covid-19.
Il demande des masques pour des suspicions de Covid-19, un infirmier mis à pied
“J’ai réclamé des moyens de protection […] les masques, les gants et les sur-blouses, pour protéger le personnel soignant et les résidents”, indique Younes, l’un des deux infirmiers. Requête qui lui a été refusée comme l’indique son avocat : “Il a effectué une demande qui me parait légitime à sa hiérarchie, chose qui lui a été refusée […]. Il a fait l’objet d’une mise à pied conservatoire, sorti par la police dans des conditions plus qu’humiliantes”.
Pas d’utilisations sans cas “formellement déclarés”
La collègue de Younes avait quant à elle demandé conseil auprès du SAMU pour une demande semblable. Alors que le médecin régulateur recommandait l’usage de masques si disponibles, la directrice a fait entendre à l’infirmière un tout autre discours. “Il lui a été répondu que c’était absolument hors de question”, déclare le représentant de la soignante. “Tant qu’il n’y avait pas de cas de Covid formellement déclarés au sein de l’EHPAD, les masques ne seraient pas utilisés”. La direction du groupe apparaît justifier la mise en pied en invoquant un comportement supposément agressif des infirmiers, qui auraient ainsi effrayé les résidents de l’EHPAD. L’affaire devrait passer devant les Prud’Hommes.