Coût des élections de 2012 : chère, très chère démocratie
Elections Législatives et Présidentielle et 2012 ont coûté 600 millions d'euros, dit un rapport de l'Inspection générale de l'Administration
C’est inédit dans l’histoire de la République en France. Pour la première fois, un rapport analyse en profondeur le coût d’élections dans notre pays, en l’occurrence la Présidentielle et les Législatives de 2012. Ce rapport encore confidentiel émane de l’Inspection générale de l’Administration (IGA), et Le Parisien/Aujourd’hui en France a pu se le procurer.
Que dévoile ce rapport de l’IGA, organisme dépendant du ministère de l’Intérieur ? “Le coût total de la présidentielle et des législatives de 2012 s’est élevé, pour l’Etat et les communes, à 604 millions d’euros (…) dont 70% à la charge du budget national”, écrit Le Parisien daté de jeudi.
Le coût exorbitant de l’impression des professions de foi
Le quotidien cite encore : “Le dispositif d’organisation des élections est coûteux”, “d’une efficacité limitée car il ne facilite pas la participation à la vie démocratique”.
Un exemple de gabegie ? L’Etat prend en charge, on le sait, les dépenses des campagnes des différents partis. Et bien, la moitié de ce budget est représentée par l’impression de la “propagande officielle” et son acheminement chez les particuliers. Cependant, cela pourrait bien changer, car le projet de Loi de finances 2015 prévoit que l’envoi des professions de foi par la Poste soit purement et simplement supprimée, avec l’objectif de réaliser 130 millions d’euros d’économie. La propagande des partis serait alors accessible sur internet.
Le cas des procurations et du double vote
Le vote par procuration représente le deuxième poste de dépenses de l’Etat dans le cadre d’une élection. Un choix qui augmente chez les électeurs, et que le rapport pointe comme coûteux et gourmand en temps de travail. La transmission des votes par la gendarmerie et la police occupe en effet l’équivalent du travail annuel de 766 agents.
Enfin, et c’est surprenant, le contrôle des listes électorales laisserait parfois à désirer : 500.000 électeurs seraient encore inscrits dans deux communes différents, leur laissant la possibilité de voter deux fois. Ils représentent pas moins de 1,1% des inscrits sur liste électorale en France.