Côtes-d’Armor : un an ferme pour avoir laissé son conjoint se pendre
Jeudi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné une femme de 38 ans à un an de prison ferme, la prévenue ayant ainsi été reconnue coupable d'avoir laissé son conjoint se pendre en juin 2021.
Plus tôt dans la semaine, une femme de 38 ans était jugée devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour “non-assistance à personne en danger”. Elle était ainsi accusée de n’avoir pas agi pour empêcher son conjoint de se suicider par pendaison. Ces dramatiques faits avaient eu lieu au mois de juin 2021 dans la commune de Loudéac. Ouest-France (article complet réservé aux abonnés) rapporte que c’est le jour de la Fête de la musique, soit le lundi 21 juin, que le couple s’était disputé. Au moins une personne était alcoolisée ici.
Elle veut rompre, il se pend par geste de désespoir sous ses yeux
La femme souhaitait rompre, et l’homme de 27 ans n’entendait pas être quitté. Après avoir supplié sa compagne de le garder, le vingtenaire s’était livré à une extrémité : il avait accroché un drap à une poutre avant de se pendre avec. On nous précise que la fille du couple dormait à côté. C’est à l’aube, et en arrivant au domicile familial, que la nourrice avait découvert le corps sans vie du jeune homme.
Près de 32 000 euros à verser à la famille du conjoint
Mise en cause par les enquêteurs, la conjointe avait confirmé qu’après avoir laissé la scène se dérouler, elle n’avait pas prévenu les secours : “Je l’ai décroché [NDLR : le corps du conjoint], je l’ai posé sur le canapé, j’ai fait mon sac et je suis partie au travail”. C’est en son absence que le tribunal a condamné la trentenaire à deux ans de prison dont un ferme. Elle devra de même verser près de 32 000 euros à la famille de la victime.