Côte-d’Or : poursuivi pour pédopornographie, un maire s’accroche à son mandat
Après avoir été interpellé dans une affaire de pédopornographie, le marie d'Echenon a décidé de ne pas démissionner jusqu'à ce que la justice rende son verdict.
L’affaire avait fait grand bruit le 16 novembre dernier. Partout en France, 48 hommes avaient été interpellés lors d’un vaste coup de filet consécutif à une enquête pour des faits de consultations de contenus pédopornographiques sur Internet.
Parmi ces 48 prévenus, le maire de la commune d’Echenon dans le département de la Côte-d’Or. Un maire qui a en partie avoué les faits aux enquêteurs, mais qui n’a pas l’intention de démissionner de son mandat malgré la pression des administrés.
L’élu avoue une partie des faits reprochés
Ce sont nos confrères de France Bleu qui relatent les faits. Le maire d’Echenon a donc, comme 47 autres hommes, été interpellé lors de l’opération coordonnée par l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Devant les enquêteurs, l’élu a avoué une partie des faits reprochés et notamment la détention d’« images et vidéos mettant en scène des mineurs de 5 à 15 ans, dans des poses suggestives, ou ayant des rapports sexuels entre eux ou avec des adultes. »
Dans l’attente de son procès
Suite à ces révélations, le conseil municipal et les administrés de la commune font pression sur le maire pour que ce dernier quitte ses fonctions. Mais suite au dernier conseil municipal organisé sur la commune ce 25 novembre, l’élu a fait part de sa décision de ne pas démissionner jusqu’à son procès qui se tiendra en avril 2023. Il comparaîtra devant la justice pour « diffusion, détention et acquisition de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique ».
Pétition et rassemblement
Suite à cette décision, certains des 800 habitants de la commune ont décidé d’organiser un rassemblement en marge du dernier conseil municipal pour demander la démission du maire. Une pétition circule également et a déjà recueilli plus d’une centaine de signatures et devrait être transmise à la sous-préfète de Côte-d’Or.
Légalement, le maire est dans son droit et rien ne peut l’obliger à quitter ses fonctions avant le verdict de la justice. Ce dernier risque sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.