Corse : un maire se tue portant une arme et une forte somme d’argent
En Corse-du-Sud, le maire d’un petit village a trouvé la mort sur la route au guidon de sa moto. Plus de 100.000 euros ont été retrouvés sur lui ainsi qu’un pistolet.
Charles-Antoine Casanova était le maire du petit village de Guarguale en Corse-du-Sud. L’élu a trouvé la mort, hier matin, sur le périphérique d’Ajaccio. Fait troublant, 104.000 euros en espèce ainsi qu’un pistolet de calibre 7.65 chargé ont été retrouvés en sa possession. M Casanova était maire d’un village d’une centaine d’habitants. Pourtant, sa notoriété dépassait de loin les frontières de sa commune puisque l’élu, malgré des propos parfois polémiques avait été, à plusieurs reprises, reconnu et honoré par ses pairs.
Le maire se tue dans un accident avec une forte somme d’argent et une arme
Selon les premiers éléments de l’enquête, Charles-Antoine Casanova aurait trouvé la mort « dans un accident de la circulation sans intervention d’un tiers » sur le périphérique d’Ajaccio peu avant 8h, hier matin. L’élu conduisait une moto. Il aurait perdu le contrôle de son deux-roues et fait une sortie de route à l’entrée d’Ajaccio. Grièvement blessé à la tête, l’élu a pu être pris en charge par les secours et transporté dans un état jugé d’urgence absolue à l’hôpital. M Casanova n’a pas survécu à ses blessures et est décédé peu de temps après son admission à l’hôpital de la Miséricorde.
Fait curieux, les forces de police ont retrouvé sur lui plus de 100.000 euros en espèces ainsi qu’une arme. Selon ses proches, le pistolet en sa possession était « un moyen de se protéger ». L’importante somme d’argent en liquide en sa possession n’a, pour le moment, pas été expliquée et une enquête devra en déterminer l’origine.
Elu d’un petit village mais d’une grande notoriété
Bien que Charles-Antoine Casanova n’était l’élu que d’une petite commune, sa notoriété allait bien au-delà des frontières de son village ou de la Corse. Le petit maire avait par le passé reçu des distinctions nationales de la part de ses pairs mais aussi provoqué des polémiques.
A trois reprises, en 2012, 2014 et 2015, l’association des maires de France avait remis au maire de 52 ans le titre de Marianne d’or du civisme. Pourtant l’élu corse avait, par le passé, créé des polémiques, notamment de désobéissance civique en « refusant d’unir deux personnes de même sexe dans sa commune ». Plus récemment, l’élu avait aussi créé la polémique lors des évènements de Sisco en appelant tous ses compatriotes « à ne plus laisser un seul étranger nous provoquer et nous imposer quoi que ce soit ».