Corrèze : 3 mois ferme pour un parent d’élève qui avait insulté et menacé directrice et enseignants
Jeudi, le tribunal correctionnel de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, a condamné un parent d'élève à trois mois de prison ferme. Le prévenu avait insulté et menacé la directrice et les enseignants de l'école où étaient scolarisés ses enfants.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a condamné un homme de 36 ans à trois mois de prison ferme. Ce parent d’élève était poursuivi pour outrages et menaces envers des enseignantes et une directrice d’école et également pour avoir menacé de commettre un crime. Les premiers faits, relate La Montagne, s’étaient produits au sortir du premier confinement. Le trentenaire venait chercher son fils et la fille de sa compagne à l’école. L’homme aurait insulté les enseignantes pour leur non-port du masque, lequel n’était alors pas obligatoire.
Traitée de “voleuse” et de “mafieuse” par un parent, la directrice porte plainte
En septembre dernier, ce parent d’élève s’en serait pris à la directrice de l’établissement en la traitant de “voleuse” et de “mafieuse”, en déclarant de même à son encontre : “Toi, je t’aurai”. La directrice, qui avait déjà déposé une main courante en juin, s’était de nouveau rendue au commissariat pour, cette fois-ci, porter plainte. Les derniers faits en date remontent au 10 novembre. Ce jour-là, l’homme serait arrivé en furie, sans le respect de la distanciation sociale, et aurait tenu les propos suivants en mimant un égorgement : “On va couper la tête de tous les Français”. Un second dépôt de plainte avait conduit l’individu à être placé en garde à vue. Il était donc jugé en comparution immédiate jeudi.
Des excuses qui n’ont pas convaincu
Le prévenu, d’origine roumaine, était assisté d’un interprète au tribunal. “Je regrette énormément, je présente mes excuses”, a-t-il déclaré, les mains jointes. “Je me sentais un peu provoqué par la directrice, un peu en colère contre elle : on n’acceptait pas le redoublement de ma belle-fille décidé par l’école, ni que la directrice lui pose des questions sur notre vie à la maison.” La fillette avait ainsi eu des déclarations ayant conduit la directrice à signaler “un climat de violence” au sein de la famille. L’accusé, déjà condamné pour vols et recels de vols, s’est de même défendu d’avoir “agressé physiquement les enseignantes”. La juge a estimé que la sincérité du prévenu pouvait être mise en doute, évoquant le rapport psychiatrique selon lequel cet homme est “quelqu’un qui théâtralise beaucoup, qui se sent persécuté et reste dangereux”. Au terme de sa peine de prison, le parent ne devra pas entrer en contact avec les enseignantes ni paraître aux abords de l’école.