Corée du Sud : trois sœurs réclament l’exécution de leur père après la mort de leur mère, victime de violences conjugales
Après la mort de leur mère la semaine dernière, trois sœurs sud-coréennes ont lancé une pétition réclamant l'exécution de leur père "pour empêcher qu'il y ait d'autres victimes". L'homme aurait ainsi reconnu les faits et exprimé des regrets quant à son geste.
Suite à la mort de leur mère la semaine passée, ces trois sœurs ne souhaitent plus se cacher ni se taire. Cette maman a ainsi été retrouvée morte poignardée dans le parking de sa résidence après avoir été victime, selon ses filles, de violences conjugales. Des sœurs appelant désormais à ce que leur père soit exécuté.
La peine de mort est certes toujours en vigueur en Corée du Sud, lieu de cette affaire, mais cela fait maintenant plus de 20 ans qu’elle n’a plus été appliquée, la dernière exécution sud-coréenne en date remontant ainsi à 1997. La présidence a malgré tout reçu une pétition lancée par ces trois sœurs réclamant ce but.
Une pétition dans laquelle des sœurs appellent à ce que leur père soit condamné à mort
Dans des propos rapportés traduits par Paris Match, ces sœurs n’hésitent pas à décrire leur père tel un “odieux criminel” devant être “à tout jamais être isolé de la société”. “Nous demandons qu’il soit condamné à mort pour empêcher qu’il y ait d’autres victimes”, ajoutent-elles.
Lundi après-midi, leur texte avait déjà enregistré près de 150.000 signataires. De son côté, leur père, désigné sous le nom de “Kim”, a été arrêté. Il aurait reconnu les faits et même exprimé des regrets quant à son geste.
“Même après leur divorce, notre père venait à la maison avec un couteau”
Le choix de la pétition peut avoir été motivé par plusieurs facteurs. En premier lieu les incessantes violences conjugales dont la mère de ces filles aurait été victime depuis une vingtaine d’années. “Même après leur divorce, notre père venait à la maison avec un couteau”, a déclaré l’une des sœurs au journal Chosun Ilbo. “A chaque fois que cela se produisait, nous devions partir.”
Ensuite, la justice sud-coréenne est connue pour faire preuve d’un certaine laxisme, voire d’un laxisme certain, envers les auteurs confirmés de violences conjugales. Des responsables qui, dans un certain nombre de cas traités, font ainsi soit l’objet d’ordonnances restrictives, soit d’une obligation à consulter un psychologue.