Les syndicats et une organisation patronale semblent proches d'un accord. Que va apporter cet éventuel compromis ?
Tl;dr
- Création potentielle d’un compte épargne temps universel (Cetu).
- Accord en vue entre plusieurs syndicats et organisation patronale.
- La CFDT et l’U2P satisfaits de l’accord projeté.
- Contestation du CFE-CGC sur la gestion externe du Cetu.
Un projet d’accord entre syndicats et organisation patronale
Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron pourrait se concrétiser : la création d’un compte épargne temps universel (Cetu). En effet, plusieurs syndicats et une organisation patronale seraient sur le point de conclure un accord à ce sujet.
Ce projet propose que le Cetu soit ouvert à tous les salariés. Son utilisation ne serait pas conditionnée à l’ancienneté en cas de besoin pour aider un proche, après l’arrivée d’un enfant, d’engagement associatif ou citoyen après un an. Au bout de trois ans, il peut être utilisé pour toute autre raison. « On a un texte qui est ”stabilisé” », a déclaré Isabelle Mercier de la CFDT. Elle s’est montrée optimiste en soulignant que son syndicat avait été « bien entendu ».
Préoccupations du CFE-CGC sur la gestion du Cetu
Cependant, le projet a suscité des critiques. Le CFE-CGC reste préoccupé par l’externalisation de la gestion du Cetu à la Caisse des dépôts. Celui-ci estime que cela pourrait créer des problèmes de financement. Le négociateur du syndicat prévoit que l’organisation ne signera probablement pas le document.
Cetu: entre le Medef et la CFDT, un duel et des postures https://t.co/RtMEqRW7H6
— l'Opinion Économie (@lopinion_eco) March 8, 2024
La CPME et le Medef absents des discussions
Certains acteurs, comme le Medef et la CPME, ont refusé de participer aux discussions. « Pour elles, la négociation est terminée », et ils considèrent comme inconcevable de poursuivre les discussions sur les sujets déjà abordés, y compris sur les reconversions professionnelles.
Malgré cela, les organisations intéressées par le Cetu ont exprimé leur intention de voir le contenu de l’accord incorporé dans une future loi du gouvernement. Cette évolution pourrait donner naissance à un outil d’épargne inédit pour les salariés français.