Comprendre la singularité du processus électoral présidentiel américain

Le mardi 5 novembre 2024 marque le jour où les Américains doivent désigner leur futur président. À la différence de la France, leurs élections se déroulent via un suffrage universel indirect, un processus parsemé de particularités. Curieux de connaître ces subtilités ?

Élection présidentielle américaine : un système unique en son genre

Dans la nuit du 5 novembre 2024, tous les regards seront tournés vers les États-Unis. En effet, les Américains s’apprêtent à choisir leur 47ᵉ président, entre Donald Trump et Kamala Harris.

Ce scrutin, bien différent du modèle français, est l’occasion de décortiquer le complexe système électoral américain.

Comprendre le vote américain : les grands électeurs et le « winner-takes-all »

Dans l’Hexagone, le président est élu au suffrage universel direct. Mais aux États-Unis, le système repose sur le suffrage universel indirect. Autrement dit, les citoyens ne votent pas directement pour leur futur président, mais pour des grands électeurs qui, à leur tour, voteront pour le candidat de leur choix. Ce sont ces 538 grands électeurs qui, réunis au sein du collège électoral, déterminent le vainqueur de l’élection présidentielle.

Le système américain est aussi marqué par le principe du winner-takes-all, ou « le gagnant emporte tout ». En d’autres termes, le candidat qui obtient la majorité dans un État remporte l’ensemble de ses grands électeurs. Un système qui, selon Jérôme Viala-Gaudefroy, expert en civilisations américaines, est « très contesté ».

Des Swing States au coeur de l’élection

Autre particularité du système électoral américain : les Swing States. Ces États, dont la majorité peut basculer d’une élection à l’autre, sont le véritable champ de bataille de l’élection présidentielle. Pour les élections 2024, sept d’entre eux seront particulièrement scrutés, dont la Pennsylvanie et la Géorgie, remportées par les démocrates en 2020.

Un modèle électoral unique

Le système électoral américain est unique en son genre. La plupart des dirigeants européens sont élus au suffrage universel direct, et non indirect comme aux États-Unis. De plus, le panorama politique y est généralement plus diversifié, avec la présence de plusieurs partis politiques.

Alors que les Américains se rendront aux urnes, le monde entier attendra, suspendu au résultat de cette élection à l’issue incertaine. Le nom du 47ᵉ président des États-Unis sera connu dans la nuit, ou peut-être quelques jours plus tard. Un suspens à la hauteur des enjeux de ce scrutin.