Comment les français jugent les différents présidents

La perception des présidents français évolue au fil du temps et des mandats. Popularité, décisions marquantes ou impopulaires : chaque chef d’État est évalué différemment par la population, reflétant ainsi les attentes et les préoccupations de chaque époque.

Des présidents à la popularité contrastée

Dans un climat politique souvent empreint de nostalgie, les souvenirs des anciens chefs d’État continuent de façonner l’opinion des Français. D’après une récente étude menée par Odaxa, dont la publication est attendue dans les pages du Parisien et d’Aujourd’hui en France, près de 60 % des personnes interrogées jugent que Jacques Chirac, François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing ont marqué positivement leur passage à l’Élysée.

Les oubliés du palmarès : De Gaulle et Pompidou absents

Curieusement, deux figures majeures – le Général de Gaulle et Georges Pompidou – n’ont pas été incluses dans ce classement. L’équipe du sondage a délibérément choisi de ne pas intégrer ces noms emblématiques, considérant qu’ils appartiennent désormais davantage à l’histoire qu’à la mémoire collective des plus jeunes générations. On imagine aisément qu’ils auraient, eux aussi, figuré parmi les favoris si la question leur avait été posée.

Sarkozy et Hollande : un désaveu cinglant

À rebours des sympathies accordées aux anciens dirigeants, le jugement s’avère nettement plus sévère pour les présidences récentes. Malgré ses velléités de retour sur le devant de la scène politique, Nicolas Sarkozy ne rassemble que 39 % d’opinions favorables. Quant à François Hollande, toujours en exercice au moment du sondage, seuls 21 % estiment qu’il a été un bon chef de l’État – une appréciation très basse qui ne s’explique pas uniquement par l’inachèvement de son mandat.

Pour mesurer l’ampleur du désaveu, quelques chiffres retiennent l’attention :

• 82 % des Français qualifient le mandat Hollande de « mauvais »
• 71 % jugent « ratée » la tentative de retour politique de Sarkozy

La sévérité de ces jugements étonne d’autant plus que seulement 7 % considèrent qu’il est aujourd’hui plus difficile de gouverner la France ; la très grande majorité (92 %) pense au contraire que cette tâche était moins ardue autrefois.

L’image persistante d’un président populaire

Si l’on se souvient volontiers des critiques adressées à Jacques Chirac lors de sa fin de mandat, il demeure malgré tout dans la mémoire collective comme le dirigeant ayant laissé la meilleure impression : 63 % gardent un bon souvenir de sa présidence, loin devant ses successeurs immédiats. Ce regain posthume s’accompagne d’une cote de sympathie jamais démentie depuis qu’il a quitté la scène politique ; une revanche symbolique pour celui qui fut longtemps considéré comme le président « le plus sympathique » de la cinquième République.