Colombie-Britannique : une orque continue de transporter le corps de son petit décédé
Quelques jours après la mort de son petit en Colombie-Britannique, une maman orque a continué de transporter le corps du bébé. Cela fait depuis maintenant trois ans qu'aucun orque n'a survécu après sa naissance dans la région.
Le centre de recherche des baleines (CWR) a communiqué la nouvelle jeudi sur son compte Twitter. Le 24 juillet dernier près de Victoria, en Colombie-Britannique, un bébé orque appartenant aux orque résidentes du Sud (SRKW) est mort de peu de temps après être venu au monde.
Il est apparu que trois jours après le décès de son petit, la maman orque âgée d’une vingtaine d’années continuait de transporter son corps inerte. Pour ce faire, elle poussait ce dernier du bout de son museau, un geste qu’elle a répété sur plusieurs centaines de kilomètres au large des côtes Victoria.
Une orque continue de pousser de son museau le corps de son petit mort
Auprès du New York Times, Ken Balcomb, expert ès animaux marins, a indiqué que cette situation se veut singulière de par la persistance de la mère à vouloir continuer de vivre auprès de son petit : « Nous savons que cela arrive, mais cette fois, l’orque semble se promener comme pour prouver qu’elle n’abandonne pas. Parfois, elle mord la nageoire et l’arrache. Le petit coule parce qu’il n’a pas assez de couche de graisse. Elle plonge, le ramasse et le ramène à la surface. «
En temps normal, il n’est pas anodin de voir ces cétacés protéger le corps de leurs congénères décédés d’attaques de prédateurs.
Victoria : depuis 3 ans, aucun petit n’a survécu après sa naissance
Le décès de ce tout jeune orque n’est pas un cas isolé, le CWR rappelant ainsi que cela fait depuis maintenant trois ans qu’aucun bébé orque n’a survécu après sa naissance dans la région. Leur espèce est ainsi en voie d’extinction, principalement en raison de la disparition de l’une de leurs proies majeures, le saumon royal ou chinook.
« Une fois qu’ils auront cessé de se reproduire, ils pourront continuer de nager ici pendant encore 50 ans, mais il n’y aura pas de bébés. Fonctionnellement, ils seront éteints », alerte Ken Balcomb.