Colmar : procès de “L’Araignée”, violeur en série, accusé de récidive
Philippe Tolila, condamné à perpétuité en 1990 pour 16 agressions, est à nouveau jugé pour un viol commis peu après sa remise en liberté.
C’est un procès à huis clos qui débute aujourd’hui à la cour d’Assises de Colmar. Celui d’un homme qui a terrorisé Biarritz, la Côte d’Azur et Paris entre 1985 et 1987.
Pendant cette période, Philippe Tolila a commis 11 viols. Son surnom, “l’Araignée”, il le doit à la façon qu’il avait de grimper, de nuit, aux façades des immeubles de ses victimes, jusqu’à 8 étages. Une fois dans leur appartement, il abusait de ses victimes sous la menace d’une arme.
Condamné à perpétuité en 1990, l’homme, âgé aujourd’hui de 51 ans, a bénéficié en 2011 d’une libération conditionnelle. Cette décision avait été justifiée par des expertises ne le jugeant plus dangereux. Il est alors placé dans un foyer de Mulhouse.
“L’Araignée” : nouveau procès pour récidive
C’est dans ce foyer, le 17 janvier 2012, que Philippe Tolila est accusé d’avoir violé une femme de 22 ans, elle-même résidente du foyer. Beaucoup voient dans la tenue de ce procès matière à mettre à nouveau en cause l’idée de prévention de la récidive.
Cependant, que ce soit du côté du parquet, comme de celui de l’avocat de la victime, l’heure n’est pas à la polémique. Ainsi, Me Hervé Kuony affirme que “l’objet de (ma) plaidoirie ne sera pas forcément de dénoncer la défaillance d’un système”. Même son de cloche pour le parquet par la voix de Madame Riegert : “la perpétuité réelle n’existe pas en France (…) chacun doit pouvoir avoir la chance de se réinsérer, quoi qu’il ait fait”.