Christophe Gans : “il faut que les choses changent, sinon notre cinéma va en crever”
Le réalisateur de la nouvelle version de La Belle et la Bête dresse un constat alarmant du cinéma français, qu'il accuse de "ronronner".
Christophe Gans fait partie de ces réalisateurs qui ne restent pas ancrés dans le schéma d’une époque et acceptent de découvrir de nouvelles manières de faire. Il reconnaît d’ailleurs dans une récente interview que La Belle et la Bête, sa dernière œuvre en date, est constitué à 75% d’images de synthèse. Une proportion trop importante pour certains, une frange dans laquelle se trouveraient plusieurs “décideurs” du cinéma français, qui rechigneraient ainsi à se servir du virtuel pour l’intégrer à des longs métrages.
Pour Christophe Gans, le cinéma français “ne porte pas en lui cette ascension technologique” telle celle qui a pu être constatée ces dernières années, notamment dans l’Avatar de James Cameron. Une posture de l’autruche qui pourrait conduire les gens, toujours selon le réalisation du Pacte des Loups, à se désintéresser de la production nationale que l’on a coutume de leur servir.
Le cinéma français proche de la catastrophe pour Christophe Gans
Pas le dernier à parler d’un “fatalisme” en France, Christophe Gans regrette l’absence d’un “renouvellement” au sein du cinéma hexagonal. Dans une ère ou beaucoup de films français ressemblent à s’y méprendre à des téléfilms en regard de leur réalisation, il serait effectivement intéressant d’accorder un peu plus de place à la technologie dans les salles obscures.