Cholestérol héréditaire : une étude lancée à Nantes
Une étude sur le cholestérol héréditaire vient d'être lancée dans le but d'établir les facteurs génétiques de risque d'hypercholestérolémie, dont quelques 9 malades sur 10 n'ont ainsi pas conscience.
Si le cholestérol héréditaire est une réalité, plus ou moins 90% des personnes en étant atteintes n’en ont pas conscience. Celles-ci peuvent ainsi attribuer un taux élevé de cholestérol à une mode de vie et d’alimentation discutable. Pourtant, la réponse peut parfois, si ce n’est souvent, se trouver dans les gènes.
Afin d’établir les facteurs de risque d’hypercholestérolémie, qui touche une personne sur 300 en France, une étude vient d’être lancée par huit équipes de scientifiques issus de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, du CNRS ainsi que de l’Université et du CHU de Nantes.
CHOPIN : un programme étudiant le cholestérol héréditaire
Dans ce cadre, les chercheurs ont initié le programme CHOPIN (pour Cholesterol Personalized Innovation), lequel va s’étendre sur cinq ans et analyser 4.000 cas de personnes dont les taux de cholestérol respectifs apparaissent soit anormalement haut, soit bien trop bas pour être ignorés.
De cette manière, comme le rapportent nos confrères d’Actu Santé .net, les scientifiques pourront tenter d’isoler les gènes à l’origine d’un cholestérol héréditaire. Si ce dernier se révèle très modérément aux patients, c’est à la fois en raison de symptômes peu évidents ou d’un dépistage intervenant relativement tard. CHOPIN bénéficie du soutien de l’État et des industriels du milieu pharmaceutique et est financé à hauteur de 8,3 millions d’euros.
Pour identifier les patients “les plus à risque”
Les auteurs de cette étude visent, à travers cette étude, à améliorer la prévention et le traitement de ce type de cholestérol. Dixit le CHU de Nantes, le programme CHOPIN a pour objectif d’” instaurer une prise en charge personnalisée de l’hypercholestérolémie”. Il pourrait être ainsi capable “d’identifier les patients les plus à risque de développer ces pathologies, et de leur proposer les meilleures stratégies thérapeutiques pour l’amélioration de leur pronostic et de leur qualité de vie”.