Chine : un Canadien condamné en appel à la peine capitale pour trafic de drogue
En Chine, un Canadien de 36 ans a été condamné à la peine capitale pour trafic de dogue. En première instance, la peine rendue avait été de 15 ans de prison.
Lundi à Dalian, dans le nord-est de la Chine, un tribunal a condamné Robert S., ressortissant canadien de 36 ans, à la peine capitale pour trafic de drogue. Déjà jugé en novembre dernier, le prévenu avait alors écopé d’une peine de 15 ans de prison. Un verdict dont il avait fait appel.
Mais le mois suivant, les procureurs à l’examen de son dossier avaient estimé que la première décision de justice prononcée avait été trop clémente au regard des faits. En ce tout début de semaine, lors de son procès en appel, le trentenaire a démenti les accusations émises à son encontre.
Peine de mort pour trafic de drogue : 15 ans en première instance
“Je ne suis pas un trafiquant de drogue. Je suis venu en Chine pour faire du tourisme”, a déclaré Robert S. dans des propos rapportés traduits par franceinfo. Des propos qui n’ont nullement convaincu le juge : “Le tribunal rejette totalement les explications et la défense de l’accusé, car elles vont à l’encontre des faits”.
Précisons que ce nouveau jugement a été rendu en présence de quelque 70 observateurs incluant des diplomates canadiens et trois journalistes étrangers.
Une crise diplomatique aggravée entre la Chine et le Canada ?
La Chine est connue pour sanctionner à l’extrême les infractions relatives à la drogue. En 2009, un Britannique y avait ainsi été exécuté pour avoir fait passer de l’héroïne en contrebande.
La décision de lundi ne devrait pas arranger la crise diplomatique ouverte entre Pékin et Ottawa début décembre. Sur demande des États-Unis, Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, avait alors été interpellée au Canada pour “complot d’escroquerie au détriment de plusieurs institutions financières”.
Soupçonnée d’avoir dissimulé des liens entre Huawei et l’une de ses filiales, laquelle visait ainsi à vendre des équipements à l’Iran en dépit de l’interdiction de Washington, la directrice a démenti ces accusations. Elle risque plus de 30 ans d’emprisonnement aux États-Unis.