Chine : les policiers désormais équipés de lunettes à reconnaissance faciale
Plusieurs personnes ont d’ores et déjà pu être arrêtées grâce à cet outil.
Quand la réalité rattrape la science-fiction ! La Chine, souvent pointée du doigt lorsqu’il s’agit de respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles, vient en effet de doter ses policiers de lunettes intelligentes dont la technologie embarquée permet de repérer en un coup d’œil un malfaiteur potentiel grâce à la reconnaissance faciale. Une phase de test grandeur nature a déjà donné des résultats très probants.
Les smartglass pour traquer les criminels
L’information a notamment été relayée par le Wall Street Journal. Le dispositif conçu par la société chinoise LLVision Technology va donc être généralisé après une première phase de test menée à la gare de Zhengzhou-Est l’an dernier.
“Are these from ‘Mission: Impossible’?” Chinese police add facial-recognition glasses to surveillance arsenal https://t.co/zU9D5coyf9
— The Wall Street Journal (@WSJ) February 8, 2018
Grâce à une base de données embarquée contenant des milliers de profils d’individus identifiés comme potentiels malfaiteurs, les lunettes analysent en temps réel les visages des personnes croisées par les policiers et, en quelques millisecondes, permettent de repérer un individu fiché dans une foule.
Une efficacité redoutable
Selon les autorités chinoises, cette première phase de test s’est avérée plutôt concluante puisque les lunettes ont permis l’arrestation de sept fugitifs impliqués dans des kidnappings ou des délits de fuite et de repérer 26 personnes utilisant de faux papiers.
Un succès tel que le dispositif va désormais être généralisé dans les gares et les aéroports du pays. Si le but de départ de ces lunettes intelligentes semble louable, il faut désormais vérifier jusqu’où iront les autorités chinoises dans leur utilisation. La surveillance de masse est déjà omniprésente en Chine qui possède le plus grand réseau de caméras de surveillance au monde et un fichier biométrique national.
On peut imaginer sans peine un fichier dédiés aux dissidents politiques ou aux minorités ethniques installé dans ce nouveau dispositif de contrôle de la population.