Chikungunya : guerre contre les larves de moustiques en Guadeloupe
Militaires et sapeurs-pompiers sont arrivés en Guadeloupe afin de tenter d'éradiquer les larves responsables de l'épidémie de chikungunya.
Cette fois-ci, il n’est plus question de laisser proliférer les larves du moustique vecteur du chikungunya. Mercredi dans la soirée, un détachement de 16 hommes, sapeurs-pompiers et militaires de la Sécurité civile, sont arrivés en provenance de Paris. Leur mission : traquer les gîtes des larves, car la Guadeloupe (ainsi que l’ensemble des Antilles) sont “en situation d’épidémie généralisée”.
En ce début de vacances scolaires donc, tout est mis en oeuvre pour éviter que le moustique ne gâche les congés. En Guadeloupe, le nombre de “cas cliniquement évocateurs” atteignait 53.000 jusqu’à début juin, augmentant de 6.000 par semaine. Un chiffre qui s’est depuis stabilisé.
Chikungunya en Guadeloupe et Martinique : les actions sur place
Les 16 hommes, répartis en 3 groupes, doivent donc partir à la chasse aux flaques d’eau résiduelle, lieu de prolifération des larves du moustique. Les toits plats typiques des Antilles seront par exemple étroitement surveillés. Rappelons que le chikungunya, s’il est dans la forte majorité des cas bénin, est responsable de douleurs articulaires et de fortes fièvres.
Mais les Antilles n’ont pas attendu ce détachement de métropole. Sur place, par exemple, la Guadeloupe a mobilisé ses agents municipaux, et des brigades “anti-chik” composées de jeunes du service civique, informent régulièrement la population et font de la prévention en retournant, par exemple, les coupelles de pots de fleur. Ce sont pas moins de 100.000 personnes qui sont touchées aux Antilles (Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Guyane).