Chasse : le Sénat propose d’interdire alcool et stupéfiants
Si, mercredi, le Sénat a rejeté la demande de "jours sans chasse", il a néanmoins proposé une série de mesures incluant l'interdiction de consommer de l'alcool et des stupéfiants durant ces traques.
En novembre 2021, le Sénat avait lancé une mission après qu’une pétition lancée par le collectif « Un jour un chasseur » avait atteint plus de 120 000 signatures. Le texte, découlant de la mort d’un homme de 25 ans, « abattu par un chasseur alors qu’il coupait du bois dans son jardin », appelait principalement à des « dimanches et mercredis sans chasse » et à des « distances de protection autour des zones d’habitation qui soient égales à la portée maximale des armes ».
Le Sénat défavorable à des « jours sans chasse »
Mercredi, relate franceinfo, la mission du Sénat a rendu ses conclusions. Concernant la demande de jours sans chasse, elle rejette « une règle nationale uniforme » mais proposé de « permettre aux préfets de limiter les jours et horaires de chasse pour assurer la sécurité des personnes ». La mission conseille également de mettre en place une « déclaration préalable obligatoire des battues au grand gibier », soient celles causant le plus d’accidents.
Pas de distance de protection car trop restrictives
Quant aux distances de protection souhaitées, la mission s’y est également dite défavorable, indiquant que ces mesures « conduiraient, compte tenu de la portée des armes, à interdire la chasse dans une grande partie de la France ». Et d’émettre plutôt la proposition d’« interdire l’alcool et l’usage de stupéfiants lors de la chasse » et d’« aligner le taux d’alcoolémie retenu, l’interdiction des stupéfiants ainsi que leurs sanctions respectives sur les règles en vigueur en matière de Code de la route« .
Des propositions « totalement exagérées » et parfois « stigmatisantes »
Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen dénonce « des propositions totalement exagérées et pour certaines stigmatisantes », indiquant que l’alcool était impliqué dans seulement « 7% des accidents de chasse [9% d’après la mission], beaucoup moins que sur la route ». « De quel droit réserver ça aux chasseurs, un mec bourré sur un vélo c’est dangereux aussi », s’est également interrogé le chef de la FNC.