« Chemsex » à Bordeaux : 3 enquêtes déclenchées suite à 4 overdoses, dont deux fatales

Illustration. Seringue et médicaments. ADN
Le parquet de Bordeaux, dans un communiqué, a indiqué que la division de la criminalité territoriale n'a établi aucun lien entre les trois procédures en question. Quelle sera la suite pour ces trois affaires distinctes ?
Tl;dr
- Le Parquet de Bordeaux a ouvert trois enquêtes concernant quatre overdoses.
- Deux victimes étaient des consommateurs de stupéfiants liés au « chemsex ».
- Le « chemsex » désigne la consommation de drogues pour intensifier les rapports sexuels.
- Le « chemsex » peut causer overdose, déprime, anxiété et paranoïa.
Un phénomène alarmant : Le « chemsex »
Il ne fait plus seulement frissonner les tabloïds, le phénomène du « chemsex » engendre aujourd’hui de graves conséquences sur la santé publique. Le Parquet de Bordeaux a dû ouvrir pas moins de trois enquêtes suite à quatre cas d’overdoses, dont deux mortelles, toutes liées à cette pratique.
Le « chemsex » : un jeu dangereux
Le terme de « chemsex », contraction de l’anglais « chemicals » (produits chimiques) implique la consommation de psychotropes dans le but d’intensifier et de prolonger les relations sexuelles. Parmi ces substances, le GHB et la 3-MMC, des drogues de synthèse souvent prisées pour décupler le plaisir sexuel, l’excitation ou l’endurance.
Pourtant, ces substituts de plaisir peuvent rapidement se muer en véritables poisons.
Malaises, overdoses : un bilan inquiétant
Les victimes étaient toutes des consommateurs de ces « pilules de l’extase ». Une première enquête a été ouverte après la découverte de deux hommes décédés suite à une overdose. Selon les sources judiciaires, un homme a également été hospitalisé après avoir été trouvé inconscient chez lui en raison de la consommation de ketamine, 3-MMC et « poppers ».
Le troisième cas concerne un homme qui a été renvoyé devant le tribunal pour importation, acquisition, transport et cession de stupéfiants après avoir utilisé ces mêmes substances lors de soirées « chemsex ».
Un problème de santé publique
Emergé au début des années 2000, le « chemsex » est aujourd’hui favorisé par les applications de rencontres pour l’organisation de « sex parties » de longue durée.
Les risques ne se limitent pas à l’overdose ou aux dangers liés à l’injection de stupéfiants. En effet, cette pratique peut générer une profonde fatigue, doublée d’effets de déprime, d’anxiété et de paranoïa. Il est donc plus que jamais nécessaire de sensibiliser à ces dangers et de mettre en place des mesures de prévention adaptées.