Charles Pasqua condamné pour avoir menti dans sa déclaration de patrimoine
Charles Pasqua a été condamné à 5000 euros d'amende par le Tribunal Correctionnel de Paris pour une déclaration de patrimoine falsifiée
L’ancien Minsitre de l’Intérieur Charles Pasqua a été condamné ce mardi à 5 000 euros d’amende par le Tribunal Correctionnel de Paris pour avoir menti dans sa déclaration de patrimoine en 2011.Dans sa déclaration à la Commission pour la Transparence Financière de la vie politique, l’ancien sénateur des Hauts-de-Seine se disait toujours redevable d’une partie d’un « prêt » octroyé en 1999 par Marthe Mondoloni, fille de Michel Tomi, un proche qui possédait des parts dans plusieurs casinos.
Mais pour le parquet, qui a requis 10 000 euros d’amende, il s’agissait d’un don déguisé, ce qu’avait contesté à la barre l’avocat de Charles Pasqua, qui a lui-même été rapporteur d’une loi sur la transparence financière de la vie politique. Mme Mondoloni avait versé à l’homme politique à la retraite 7,5 millions de francs (1,14 million d’euros d’aujourd’hui) issus de la vente du casino d’Annemasse (en Haute-Savoie), en 1995, pour financer sa campagne européenne en 1999, sous la bannière du Rassemblement pour la France (RPF).
Un prêt ou un don d’1,14 million d’euros ?
Dans cette affaire, Charles Pasqua a été condamné en 2008 à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de sa campagne. Sa peine a été confirmée en appel et son pourvoi en cassation rejeté en avril 2010. La justice a considéré que le versement de Mme Mondoloni n’était pas un prêt, mais un don.
Mais, dans une décision rendue par la suite dans cette affaire et concernant la période où Charles Pasqua était ministre, la Cour de justice de la République, qui l’a blanchi, a dit « radicalement le contraire« , avait souligné son avocat, Maître Jacqueline Laffont. La CJR a jugé que l’apport de 7,5 millions de francs était « sans rapport » avec l’autorisation consentie pour l’ouverture du casino d’Annemasse, a argumenté Maître Laffont, plaidant la relaxe. L’avocate avait assuré que le prêt était remboursé à 80 % et que Charles Pasqua finirait d’acquitter sa dette en 2015.