Chargez votre voiture électrique en 5 minutes grâce à la NASA
Une technologie développée par l'Agence spatiale américaine pourrait gommer l'un des plus gros défauts attribués aux voitures électriques.
Quand on parle de la NASA, on pense immédiatement à des missions mythiques telles Apollo 11 ou plus récemment la mission DART. Il n’est pas rare d’entendre des voix s’élever contre les millions dépensés dans des programmes spatiaux dont l’objectif est parfois difficilement palpable.
Pourtant, les innovations développées pour l’espace ont régulièrement des applications concrètes sur Terre, et la technologie inventée par la NASA en matière de refroidissement pourrait changer la vie des conducteurs de voitures électriques.
Le « subcooled flow boiling » révolutionne le transfert électrique
Ce n’est pas un secret, dans l’espace, la marge d’erreur est extrêmement limitée ! C’est notamment le cas pour la température de fonctionnement de certains éléments qui doit être très précise pour éviter les catastrophes.
C’est pour cela que l’université de Purdue, dans l’Indiana, a mis au point un système de refroidissement d’un nouveau genre baptisé « Subcooled Flow Boiling ». Le système permet notamment de refroidir de manière extrêmement efficace les échauffements qui se produisent lors de transferts de fortes charges électriques.
Au secours des voitures électriques ?
Sans rentrer dans les détails, grâce à ce système, il est possible de faire passer des quantités énormes d’énergie (jusqu’à 2400 ampères) avec un câble dont l’échauffement sera très contenu. Le câble développé par l’université de Purdue permet d’évacuer 24,22 kilowatts de chaleur.
Si le système est déjà mis en application à la Station Spatiale Internationale, les chercheurs de la NASA se penchent également sur son utilisation pour les voitures électriques.
Une charge complète en 5 minutes
En effet, en prenant en compte la taille moyenne des batteries des voitures électriques, on estime qu’un courant de 1400 ampères permettrait de charger une voiture en 5 minutes. Le « subcooled flow boiling » permet aisément d’atteindre ce chiffre.
Aujourd’hui, les constructeurs de voitures électriques peinent à dépasser les 300 ampères, car au-delà, les câbles produiraient beaucoup trop de chaleur et le risque serait trop élevé. À titre d’exemple, les Supercharger de Tesla culminent à 330 ampères.
Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que cette technologie soit démocratisée à l’ensemble du parc de voitures électriques. Le câble de recharge n’est en effet pas le seul élément à prendre en compte et à ce jour, les batteries supportent difficilement plus de 520 ampères.