Chambéry : il meurt d’une crise cardiaque alors que sa famille est expulsée d’une HLM
Mercredi après-midi à Chambéry, un homme de 50 ans est décédé d'une crise cardiaque alors que les forces de l'ordre expulsaient sa famille d'une HLM. Selon plusieurs voisins, les policiers ne pouvaient ignorer la santé fragile du quinquagénaire.
Le drame s’est produit mercredi après-midi dans une HLM de Chambéry (Savoie). Les forces de l’ordre s’y étaient rendues pour expulser une famille qui vivait depuis près un an dans un appartement du premier étage mais sans toutefois payer ses loyers.
Le Parisien rapporte que le père de famille, 50 ans, a vu rouge à l’arrivée des policiers. Il refusait ainsi tout simplement de quitter le logement. Un voisin raconte que le quinquagénaire “s’est pris la tête avec les policiers, il s’est débattu alors qu’ils essayaient de le menotter, il les insultait”.
Expulsion à Chambéry : après deux malaises, sa tête aurait heurté le sol
Des témoins racontent que les policiers auraient traîné le père de famille de force dans l’escalier. Un habitant des lieux poursuit : “[L’homme] continuait de s’énerver, puis il leur a dit qu’il ne se sentait pas bien, il a fait un premier malaise”. Le quinquagénaire aurait continué d’être traîné jusqu’à la voiture, où il aurait fait un second malaise.
Au moment où les fonctionnaires auraient sorti le père de famille pour lui prodiguer un massage cardiaque, la tête de l’homme aurait heurté le sol. Pour un témoin, “c’est la honte, il voulait juste garder son appartement pour sa famille. Il en a payé le prix cher, la mort”.
Les policiers auraient été au courant de sa santé fragile
D’après plusieurs personnes, les policiers ne pouvaient pas ignorer que le quinquagénaire avait une santé fragile. “Il leur avait dit ‘J’ai un pacemaker’ les deux autres fois où ils sont venus pour l’expulser”, affirme ainsi un voisin. Le jour de l’interpellation et au moment où l’homme était traîné dans l’escalier, deux jeunes auraient également signalé aux forces de l’ordre que le quinquagénaire était cardiaque.
“C’est sûr qu’il s’est énervé, mais je leur ai dit ‘Attention ce mec, il est malade, il a déjà fait des crises cardiaques'”, indique cet autre voisin se disant prêt “à témoigner devant la police”.
Une enquête a été ouverte au sein de l’IGPN (inspection générale de la police nationale) ainsi qu’une cellule d’aide psychologique à destination des habitants et des policiers.