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Ce médicament courant pourrait offrir une protection inattendue contre le cancer, au-delà des maux de tête

Santé > Cancer > Recherche > Médicament
Par Morgan Fromentin,  publié le 24 octobre 2025 à 11h00.
Santé
Médicament comprimé

Image d'illustration. Médicament compriméADN

Souvent utilisé pour soulager les maux de tête, ce médicament courant suscite aujourd’hui l’intérêt des chercheurs pour son potentiel rôle dans la prévention du cancer, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en matière de santé publique.

Tl;dr

  • Ibuprofène : effets potentiels au-delà de la douleur.
  • Certaines études évoquent une réduction du risque de cancer.
  • Usage prolongé : bénéfices incertains, risques à surveiller.

L’ibuprofène, un médicament pas si ordinaire

Le médicament que l’on retrouve dans la plupart des armoires à pharmacie, connu pour apaiser maux de tête ou douleurs articulaires, cache peut-être un potentiel insoupçonné. Depuis quelques années, plusieurs équipes scientifiques s’intéressent à la capacité de l’ibuprofène, appartenant à la famille des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), à faire bien plus qu’atténuer l’inconfort quotidien. Un simple comprimé aurait-il son mot à dire face à certains cancers ? La question intrigue autant qu’elle invite à la prudence.

Ce que disent les études de longue durée

Revenons sur une vaste enquête américaine : la célèbre étude PLCO (Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian). Celle-ci a suivi plus de 42 000 femmes âgées de 55 à 74 ans sur douze années. Les résultats ? Celles qui consommaient au moins 30 comprimés d’ibuprofène par mois voyaient leur risque de développer un cancer de l’endomètre réduit d’un quart. Pourtant, le même effet protecteur n’a pas été observé avec l’aspirine, autre pilier parmi les AINS, même si celle-ci semble utile contre la récidive du cancer colorectal.

D’autres molécules comme le naproxène ont également fait l’objet d’études pour la prévention des cancers du côlon, de la vessie ou du sein. Cependant, selon le profil génétique ou les antécédents médicaux des patientes, les résultats restent mitigés.

Mécanismes et précautions d’usage

Pourquoi cet intérêt scientifique ? Les AINS agissent en réduisant l’inflammation – or cette dernière est désormais reconnue comme un acteur silencieux dans le développement tumoral. Plus intéressant encore, certaines données suggèrent que l’ibuprofène pourrait freiner des gènes majeurs pour la survie des cellules cancéreuses comme HIF-1α, NFκB et STAT3, notamment dans les milieux pauvres en oxygène caractéristiques des tumeurs.

Pour autant, toute médaille a son revers : utilisé sur le court terme, ce médicament reste sûr pour beaucoup. Mais pris régulièrement et en doses élevées, il expose à des complications digestives (ulcères), rénales ou cardiovasculaires.

L’incertitude scientifique et le bon sens en première ligne

Dans ce domaine où rien n’est jamais totalement tranché, certaines recherches évoquent même une hausse du risque de cancer du rein après usage prolongé d’AINS. L’effet varie selon la molécule, les antécédents médicaux et le mode de vie. Impossible donc d’affirmer qu’il existe une « pilule miracle ». Rappelons-le :

  • Nutrion équilibrée
  • Dépistages réguliers
  • Activité physique adaptée

demeurent vos meilleurs alliés face au cancer.

Derrière son aspect banal, l’ibuprofène dévoile toute la complexité des substances qui nous entourent. Et si ses capacités inattendues fascinent encore la recherche médicale, il ne saurait remplacer ni vigilance ni accompagnement médical personnalisé.

Le Récap
  • Tl;dr
  • L’ibuprofène, un médicament pas si ordinaire
  • Ce que disent les études de longue durée
  • Mécanismes et précautions d’usage
  • L’incertitude scientifique et le bon sens en première ligne
En savoir plus
  • Des chercheurs identifient un virus à l’origine d’un cancer parmi les plus fréquents
  • Du « junk » ADN mobilisé pour éliminer les cellules cancéreuses de l’intérieur
  • Le cancer progresse chez les millennials : comprendre les causes et agir pour limiter les risques
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