Trois médicaments courants que les patients prennent à tort, selon une pharmacienne

Image d'illustration. Étagères de laboratoire avec médicamentsADN
Un pharmacien met en garde contre trois médicaments fréquemment prescrits, expliquant que leur usage courant présente des risques sous-estimés. Il invite patients et professionnels à reconsidérer ces traitements afin d’éviter des effets indésirables potentiellement graves.
Tl;dr
- Certains médicaments courants présentent des risques sous-estimés.
- Des alternatives naturelles ou des ajustements de mode de vie existent.
- L’avis médical reste essentiel avant tout changement thérapeutique.
Médicaments populaires : des risques souvent méconnus
Qui n’a jamais pris, presque machinalement, un antidouleur ou un médicament contre l’acidité ? Pourtant, derrière la banalité de ces traitements se cachent parfois des effets secondaires préoccupants. Le pharmacien chevronné Steve Hoffart, fort de son expérience, met en garde contre trois familles de médicaments fréquemment prescrits, qu’il préfère lui-même éviter.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens : efficacité… mais à quel prix ?
Parmi les médicaments cités par Hoffart, les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) tels qu’ibuprofène, célécoxib ou naproxène, restent des incontournables pour calmer douleurs et inflammations. Le soulagement est rapide ; cependant, leur usage répété peut provoquer des complications graves : ulcères, saignements digestifs ou encore atteintes rénales. Certains spécialistes parlent même de « leaky gut », une perméabilité intestinale accrue qui pourrait expliquer la multiplication des centres de dialyse dans nos villes. De plus, les données scientifiques montrent que ces molécules accéléreraient la dégradation du cartilage articulaire.
Face à ces dangers, bon nombre de praticiens orientent leurs patients vers d’autres pistes :
- changement alimentaire ciblé, supplémentation en oméga-3 ou recours à des substances naturelles comme la curcumine et le magnésium.
IPPs et statines : quand le remède alimente le mal
Autre catégorie régulièrement prescrite : les Inhibiteurs de la Pompe à Protons (IPP), à l’image de l’oméprazole. Destinés à contrer reflux gastriques et brûlures d’estomac, ils réduisent l’acidité stomacale… au détriment d’une absorption correcte du fer, du magnésium ou encore de la vitamine B12. À long terme, la fatigue chronique ou l’ostéoporose menacent les utilisateurs réguliers. L’ironie veut que le manque — et non l’excès — d’acide soit parfois responsable des symptômes. Probiotiques ou vinaigre de cidre figurent parmi les solutions alternatives évoquées.
Quant aux célèbres statines, censées faire baisser le cholestérol, elles posent également question. Selon Hoffart, c’est l’inflammation qui rend le cholestérol dangereux, pas sa simple présence. Ces molécules entraînent une diminution du CoQ10 et de la vitamine D — éléments clés pour l’énergie musculaire — expliquant ainsi les fréquentes douleurs rapportées par les patients. Sur le long terme, les risques incluent diabète de type 2 et troubles cognitifs.
Mieux vaut prévenir que guérir… sans négliger l’expertise médicale
Faut-il s’en méfier systématiquement ? Pas forcément. Chaque médicament a sa place dans une stratégie thérapeutique adaptée ; cependant, une approche globale visant à traiter la cause profonde (alimentation, activité physique régulière…) semble offrir plus d’équilibre sur la durée. Un rappel demeure central : toute décision concernant un traitement doit passer par un professionnel qualifié afin d’éviter des conséquences imprévues sur la santé globale.