Carcassonne : elle porte plainte pour négligence après avoir perdu le bébé qu’elle attendait
Le mois dernier à Carcassonne, une future mère a perdu le bébé qu'elle attendait. Aujourd'hui, elle porte plainte contre X pour négligence alors qu'on lui avait refusé un accouchement par césarienne après la confirmation d'un état alarmant du fœtus.
L’hôpital de Carcassonne doit maintenant faire face à une plainte contre X pour négligence après la mort, le mois dernier, d’un bébé dans son enceinte. Le 12 juin, Clémence, 18 ans, se rend chez sa sage-femme, ainsi interpellée par l’état de son fœtus qu’elle juge ainsi trop eu remuant.
Au cours du monitoring, cette sage-femme fait le même constat que Clémence, et lui recommande alors de se rendre en urgence à l’hôpital, rapporte ladepeche.fr. Une fois dans l’établissement, une autre sage-femme la prend en charge, pour une deuxième confirmation de ses craintes : le fœtus ne bouge que très peu et les battements de son cœur sont faibles.
Le cœur de son fœtus bat faiblement, on lui refuse une césarienne
Arrive alors un médecin qui, non sans difficulté, se rend à son tour compte que si le cœur du bébé continue de battre, le fœtus n’esquisse pratiquement pas le moindre mouvement. Clémence souhaite une césarienne, on lui répond que “ce n’est pas le protocole”.
Après avoir été renvoyée chez elle, Clémence revient le lendemain, le 14 juin, dans le même hôpital où, après échographie, “on nous annonce de but en blanc que le bébé est mort”. Clémence a besoin d’ingérer des médicaments pour expulser le fœtus. Et si on lui fait savoir qu’elle sera hospitalisée plusieurs jours, le lendemain, on l’expulse de sa chambre. Mais Clémence ne se sentait pas à quitter prématurément les lieux : “Je ne voulais pas, je n’étais pas prête. C’est vrai qu’on a beaucoup crié, on était en colère et tristes. L’hôpital a dit qu’on était agressifs”.
L’hôpital ne voulait “pas de scandale” avec la visite imminente d’Agnès Buzyn
Me Hichem Laredj, avocat de Clémence, croît savoir pourquoi l’établissement désirait le départ précipité de sa cliente : “L’hôpital attendait la ministre de la Santé, on ne voulait pas de scandale”. En attendant de connaître les résultats de l’autopsie et la récupération du corps du bébé pour pouvoir faire leur deuil, Clémence et son compagnon ont porté plainte contre X pour négligence. Toujours dans le but d’obtenir le plus de réponses possible :
“Est ce que la prise en charge a été correcte ? Pourquoi quand on se rend compte que les battements de cœur sont faibles, on ne fait rien ? Pourquoi on n’a pas tenté le tout pour le tout ? Le bébé serait né prématuré, mais mes clients étaient prêts à l’assumer”, explique Me Laredj.