Carburants : les pénuries se multiplient dans les stations-services
Dans un contexte déjà tendu, la grève dans certaines raffineries de TotalEnergies a poussé de nombreux automobilistes à se ruer vers les stations-services par précaution ce qui entraîne mécaniquement des manques.
Le coup de pouce sur les prix du carburant est-il en train de se retourner contre TotalEnergies ? Grâce au « coup de pouce » du gouvernement combiné à une réduction mise en place d’une réduction dans les 3500 stations-service du groupe, les stations Total affichent les prix les plus bas de l’Hexagone.
Dans un contexte économique et énergétique tendu, les automobilistes se sont rués dans ces dernières pour faire le plein. Problème, cette fréquentation record tombe au même moment qu’une grève des salariés des raffineries du groupe ce qui accélère le risque de pénurie.
Fréquentation en hausse de 30 %
Comme l’indique le groupe TotalEnergies dans les colonnes du Parisien, la fréquentation des stations Total et Total Access a explosé de 30 % depuis le 1er septembre. Une fréquentation en hausse poussée par la remise de 18 centimes en plus des 30 promit par le Gouvernement.
Grève des salariés
Le problème, c’est que cette hausse de fréquentation intervient alors qu’une grève est en cours au sein de TotalEnergies et Esso depuis le 27 septembre. Les salariés réclament des hausses de salaire et ce sont 6 raffineries sur les 8 installées en France qui ont été impactées par ce mouvement social. De fait, la production est en baisse tout comme les livraisons dans les stations-service.
La pénurie guette
Aujourd’hui, les stations-service en manque de carburant sont de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone et plusieurs régions sont touchées (Nord, Normandie, Provence). En Provence par exemple, 166 stations TotalEnergies sur 397 sont en ruptures selon Le Figaro.
Une carte interactive a été mise en place pour connaître l’état des stocks de chaque station en direct. En attendant, le groupe TotalErnegie exhorte ses clients à ne pas se précipiter inutilement dans les stations en précisant que la baisse de prix, si elle passera à 10 centimes seulement en plus de celle du Gouvernement, sera toujours effective jusqu’à la fin de l’année. De plus, si les raffineries fonctionnement au ralenti, les dépôts sont eux toujours pleins et aucun risque de pénurie grave n’est à prévoir si la consommation reste normale.