Cantines scolaires : pourquoi certains parents paient-ils une pénalité de 6 euros sur le prix du repas?
Selon l'Association des maires de France, une grande majorité d'élèves, soit 82%, déjeunent à la cantine scolaire, nécessitant une gestion rigoureuse. Comment cette organisation est-elle gérée au quotidien ?
TL;DR
- 82% des élèves français déjeunent à la cantine scolaire.
- Des pénalités sont appliquées pour non-réservation de repas.
- Ces règles visent à limiter les gaspillages et les coûts.
La cantine scolaire : une réalité pour 82% des élèves
En France, près de 82% des élèves font appel au service de restauration scolaire, selon une étude de l’Association des maires de France (AMF).
Cela signifie une importante organisation pour les gestionnaires de ces cantines, que ce soient les communes, les départements ou les régions.
Coût et règles de gestion de la cantine scolaire
Le coût du repas varie généralement entre un et cinq euros, avec un tarif moyen de 3,80 euros. Cependant, certaines municipalités peuvent appliquer un surcoût en cas de non-réservation du repas.
À Quiberon, dans le Morbihan, un supplément de 3 euros est facturé pour un repas pris sans réservation préalable. À Brec’h, toujours dans le Morbihan, cette surfacturation atteint 6,80 euros. À Orléans, dans le Loiret, une pénalité de 5 euros par repas est appliquée. À Esbly, en Seine-et-Marne, les parents risquent une majoration de 6 euros pour défaut d’inscription et d’annulation hors délais.
Des pénalités pour une meilleure gestion
Ces surfacturations ont une double justification. D’une part, elles permettent de prévoir le stock de produits nécessaires et le personnel adéquat. D’autre part, elles participent à une démarche écologique en évitant le gaspillage de repas non réservés.
«Libre à la commune de créer des tarifs spéciaux pour les parents qui ne respectent pas le règlement pour la restauration scolaire», déclare Gilles Pérole, coprésident du groupe de travail « Restauration scolaire » à l’AMF. C’est également une manière de responsabiliser les parents sans pénaliser l’enfant qui, selon Gilles Pérole, « n’est pour rien dans la (mauvaise) gestion de ses parents ».
Des règles parfois mal accueillies
Si l’instauration de ces pénalités demeure rare et dépend des municipalités, elle n’est pas toujours bien perçue par les parents. Certains les trouvent « très contraignantes et très infantilisantes » et déplorent un montant élevé. Néanmoins, pour Ghislain Delvaux, maire d’Esbly, ces mesures sont indispensables pour « responsabiliser les familles et préserver la bonne marche des services ».