Cannes : le récif artificiel de 25.000 pneus a été totalement retiré

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Par Jérôme,  publié le 22 mai 2019 à 19h10.

C'est dans les années 1980 qu'ils avait été immergé, sous l'impulsion des pouvoirs publics et des pêcheurs.

Il y a une trentaine d’années, l’immersion de quelque 25.000 pneus au large de Cannes devait faire figure de récif artificiel. Le but était alors de régénérer la vie aquatique dans une zone marine protégée, Natura 2000.

Ce que les pouvoirs publics et les pêcheurs avaient entrepris était depuis considéré comme une hérésie environnementale.

Un enlèvement initié en 2015

En 2015, une opération-pilote chapeautée par l’Agence française pour la biodiversité et le département des Alpes-Maritimes avait conduit à l’enlèvement de 2.500 de ces pneus.

Lundi, alors que les derniers sortaient de l’eau, Eric Blin, expert Eau, environnement et littoral au sein du groupe Suez, expliquait : “Il restait 10.000 pneus à enlever. On avait des sondes donnant des infos en direct sur la turbidité de l’eau. En cas de dépassement, on pouvait arrêter le chantier. Maintenant que c’est fini, on a des vérifications à faire”.

L’impact environnemental va être analysé

Désormais, place aux analyses des conséquences de l’installation de ce récif artificiel. Le spécialiste indique ce qui était mesuré par les lignes immergées à 20 mètres de profondeur : “la chimie avec des capteurs passifs pour les métaux, la physico-chimie pour l’oxygène, la température, le phytoplancton, etc. et la biologie avec des moules”.

Ces dernières filtrent jusqu’à 10 litres d’eau de mer chaque heure. Françoise Loques, biologiste au Comité scientifique des îles de Lérins, a expliqué à l’AFP : “On en met 100 par cages et on a un lot témoin pour savoir dans quel état elles étaient au départ. On a choisi de tester les contaminants qui risquaient d’être relâchés comme les métaux lourds, les hydrocarbures, les PCB”. La bonne nouvelle, c’est que les moules repêchées lundi présentaient une mortalité nulle.

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