Cancers de la tête et du cou : une campagne pour sensibiliser aux symptômes
La nouvelle campagne démarre ce jour avec pour slogan : "Prendre le cancer à la gorge". Elle vise à sensibiliser aux symptômes et aux facteurs de risque de ces cancers, assez fréquents et graves mais trop méconnus.
Les cancers des voies respiratoires et digestives supérieures (sinus, langue, gencives, ou gorge…) font l’objet d’une nouvelle mise en lumière. L’Institut Curie précise que ces maladies “peuvent se développer sur plus de 30 zones au sein de la tête et du cou, et ont en général pour point de départ des cellules de la muqueuse respiratoire haute”.
Si ces cancers de la tête et du cou représentent la 4e cause de mortalité par cancer en France, avec chaque année 14.000 nouveaux cas et 5.000 décès relevés, ils sont cependant moins connus du grand public.
Nécessité d’une prise en charge précoce
Cette méconnaissance, associée à des symptômes semblant souvent anodins, conduit à un dépistage trop tardif. Et de fait, à des chances moindres de survie pour ceux qui en sont atteints. Pourtant, quand la maladie est diagnostiquée à un stade peu avancé, le taux de survie moyen atteint de 80% à 90%.
Maria Lesnik, chirurgienne au service d’ORL de l’Institut Curie, rappelle à l’AFP que ce taux “s’effondre au-delà de certaines tailles tumorales”. Et les séquelles fonctionnelles ou esthétiques sont d’autant plus importantes que la tumeur l’est, rapporte l’association de patients Corasso, qui soutient ces “gueules brisées” et qui lance cette campagne avec la Société française de carcinologie cervico-faciale (SFCCF).
Des symptômes “d’une banalité déconcertante”
La chirurgienne rappelle que les symptômes “ressentis par tous les Français, plusieurs fois dans l’année, et peuvent s’apparenter à un rhume, une rhino-pharyngite ou encore à un épisode viral bénin”. Quels sont-ils ? Il peut s’agir d’une difficulté ou douleur en avalant, de taches blanches ou rouges dans la bouche (aphtes), d’un mal de gorge, d’une voix enrouée, d’un ganglion gonflé dans le cou, d’une narine bouchée ou encore d’un saignement de nez.
Dans le cas où l’un de ces signes est ressenti depuis trois semaines, il est recommandé de consulter un médecin qui pourra aiguiller le patient vers un spécialiste.