Cancer du sein : la grossesse sans risque pour les femmes ayant été malades
Les résultats d'une étude récemment dévoilés à Chicago révèlent que les femmes ayant été atteintes d'un cancer du sein n'augmentent pas leur risque de rechute en tombant enceinte.
Après avoir surmonté un cancer du sein, les femmes peuvent nourrir la crainte d’une rechute en tombant enceinte. La maladie n’excluant pas les personnes jeunes, cette peur apparaît ainsi particulièrement marqué chez cette catégorie de femmes. Les médecins ne sont de même pas forcément favorables à une grossesse post-cancer en raison des changements hormonaux découlant de l’attente d’un enfant possiblement à même de réactiver la tumeur.
Et nos confrères des Échos d’ajouter que les femmes étant sorties victorieuses d’un cancer doivent se soumettre un traitement hormonal post-opératoire pendant minimum 5 ans. Traitement que ces patientes se doivent d’interrompre si elles désirent être enceintes.
Grossesse après un cancer du sein : l’allaitement possible
Une étude récemment présentée au Congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), actuellement en cours à Chicago (États-Unis), pourrait néanmoins rassurer les ex-malades d’un cancer du sein souhaitant entamer une grossesse.
Ces travaux, les plus importants jamais conduits dans le lien entre la grossesse et un risque de rechute du cancer du sein, ont concerné 1.207 femmes âgées de moins de 50 ans. Il s’est avéré que dix ans après la diagnostic de la maladie, aucune différence n’avait été décelée entre les femmes étant tombées enceintes et les autres. Même chose pour les femmes ayant connu une grossesse au bout de deux ans et celles qu avaient attendu plus longtemps. Enfin, les auteurs de l’étude ne voient pas d’objection à ce que la mère allaite même après une intervention chirurgicale.
Une plus large étude pour confirmer les premiers résultats
Matteo Lambertini, cancérologue à l’Institut Jules Bordet de Bruxelles ayant pris part à l’étude, estime ainsi qu’il ne faut pas se laisser aller à des généralités pour renseigner les femmes qui auraient dans l’idée de procréer après la maladie : “Nos résultats montrent qu’il ne faut pas dissuader systématiquement les femmes, mais considérer le risque de rechute de chaque femme individuellement pour décider combien de temps elle doit laisser passer avant une grossesse”.
Une plus large étude, du nom de POSITIVE, est actuellement menée dans le but de confirmer les premiers résultats obtenus sur la question.