Cancer du sein : Des chiens-renifleurs pour détecter la maladie efficacement
Le projet Kdog de l’Institut Curie met à contribution l’odorat des chiens pour détecter les cancers du sein. Les premiers résultats sont très encourageants.
Que ce soit pour dénicher de la drogue ou des explosifs, l’efficacité de l’odorat des chiens n’est plus à prouver ! Mais saviez-vous que la truffe de nos compagnons pouvait également aider à dépister le cancer du sein ?
C’est ce que tente de démontrer le projet KDog, initié à l’Institut Curie, qui entraîne des chiens à renifler l’odeur des cellules cancéreuses. Les premiers résultats, dévoilés le 21 février 2017 à l’Académie de médecine, sont extrêmement encourageants.
100% de réussite pour 2 chiens
Depuis 5 mois, les chercheurs qui participent à ce projet dressent 2 bergers malinois, Thor et Nykios, à détecter les cellules cancéreuses grâce à leur odorat. Après cet entraînement intensif, les chiens sont parvenus à détecter 100 % des lingettes qu’avaient portées des femmes atteintes d’un cancer du sein.
À la base, les deux canidés ont été élevés par l’armée pour détecter la présence de stupéfiants ou d’explosifs. Par la suite, ils ont été entraînés à renifler les composés odorants du cancer du sein par la transpiration des malades ou par des prélèvements effectués directement sur les tumeurs.
Une étude clinique à venir ?
Ces premiers résultats très encourageants devront désormais être validés par le biais d’une étude clinique réalisée sur davantage de cas. Pour cette dernière, deux nouveaux chiens de races différentes viendront s’ajouter au duo de bergers malinois et 1 000 femmes devront se porter volontaires pour participer à cette étude qui se déroulera entre 2018 et 2021.
Grâce à ce dispositif, l’Institut Curie espère notamment étendre ce type de dépistage à grande échelle, et notamment au pays en voie de développement qui ne disposent pas forcement des outils adéquats faute de moyen. L’entraînement des chiens est en effet bien moins coûteux que les méthodes de dépistages actuelles.
De plus, l’odorat du chien permettrait de détecter les cancers à des stades précoces. Un temps gagné précieux qui pourrait faire une grosse différence dans la prise en charge et améliorer les chances de guérison.
À terme, les équipes du projet KDog aimeraient étendre leur recherche à tous les types de cancer.