Cancer : des nanoparticules d’or pour tuer les cellules infectées ?
Des chercheurs américains se sont lancés dans des expérimentations sur des patients humains quant à un traitement du cancer par l'injection de nanoparticules d'or. Ces dernières seraient ainsi à même de tuer les cellules infectées.
L’or se veut tel un métal précieux, ce qui ne devrait normalement plus étonner une personne ayant atteint l’âge adulte. Mais pouvait-on s’imaginer un recours dans le milieu médical, et en particulier dans le combat mené contre le cancer ?
Il s’agit pourtant bel et bien là d’une expérience conduite par des chercheurs américains sur des patients humains. Après avoir obtenu de premiers résultats sur des animaux, ces scientifiques sont ainsi parvenus à éliminer des cellules cancéreuses par l’injection de nanoparticules d’or dans l’organisme des malades.
Nanoparticules d’or : tuer les cellules du cancer par photothermie
Comme précisé par nos confrères du Point, l’injection s’est faite par intraveineuse et dans le cas de quatre cancers différents : de la tête, du cou, du poumon et de la prostate. Le choix de l’or pour habiller les nanoparticules s’explique de plusieurs façons.
Premièrement, l’or est connu pour ne pas s’altérer dans le temps. Ensuite, quand on le réduit au nanomètre (au milliardième de mètre), ce métal revêt des couleurs variables qui, éclairées par laser, transforment les particules en “de minuscules antennes” permettant de détruire les tumeurs par photothermie (l’éclairage les chauffe localement).
Un traitement non sans risque
En attendant la confirmation sur l’être humain du traitement, ce dernier n’apparaît pas non risque. En effet, la lumière produite par l’éclairage du laser ne doit pas toucher les tissus dépourvus de nanoparticules, sous peine de causer des dégâts là où sont attendues des améliorations d’état.
Les scientifiques se montrent en tout cas confiants en la réussite prochaine de cette expérimentation et de la disponibilité, à terme, du traitement. Il pourrait ainsi être possible, d’ici quelques années, que les personnes atteintes du cancer puissent bénéficier, en plus d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie, d’un traitement par nanoparticules d’or. Encore faut-il que cette superposition de soins n’entraîne pas une fatigue accrue d’un patient déjà sensiblement affaibli par la maladie.