Cancer du sein : un cas soigné en un jour, une première mondiale
Hospitalisée à Nice pour un cancer du sein, une Varoise de 66 ans en a été soignée en l'espace d'une journée. Et cette femme de reconnaître qu'elle avait retrouvée la forme le soir même de l'intervention.
S’il avait déjà certainement amélioré la santé de quantité de patients jusqu’ici, le Centre Antoine Lacassagne, à Nice, peut désormais se distinguer de par une première mondiale réalisée en son sein. Soit un cancer du sein guéri en moins d’une journée par une radiothérapie peropératoire « expresse ».
Auprès de Nice-Matin, Suzanne, 65 ans, raconte le contexte dans lequel sa tumeur lui a été révélée : « C’est à l’occasion d’une mammographie de contrôle, réalisée dans le cadre du dépistage organisé par Isis 83, que mon cancer a été découvert ». Son chirurgien lui propose de bénéficier de la radiothérapie peropératoire « expresse ». Le risque d’une désillusion est présent, mais Suzanne le prend volontiers :
« Lorsque mon chirurgien m’a proposé de participer à ce protocole, j’ai spontanément dit oui. J’avais confiance en lui et il m’a bien expliqué que je remplissais tous les critères de sélection. »
Une tumorectomie et une radiothérapie de contact pour soigner rapidement son cancer du sein
Dans un premier temps, le chirurgien de Suzanne pratique sur elle une tumorectomie, soit le retrait de sa tumeur et quelques ganglions. La patiente a ensuite été soumise à une radiothérapie de contact de moins d’une minute. Alors qu’elle était arrivée la veille à l’hôpital, Suzanne en est ressortie le lendemain à 16h00.
« J’aurais même pu arriver le matin même de l’intervention », avoue-t-elle, mais pour des raisons pratiques [NDLR : une domiciliation dans le Var pour la sexagénaire], elle a « préféré être hospitalisée dès la veille de l’opération. »
Pas une véritable première pour la patiente
Trois semaines plus tard, Suzanne reconnaît avoir retrouvé la « forme dès le soir même » de l’opération, une forme qui ne semble l’avoir plus quittée depuis. En revanche, elle tique quand on parle de première pour décrire l’intervention qu’elle a subie :
« Si personne ne participe, rien n’avance… Et puis, je ne suis pas vraiment la première. La radiothérapie peropératoire est pratiquée certes dans des conditions différentes, mais depuis quelques années. Dans un article du ‘Monde’, un médecin de l’IPC (Institut Paoli Calmette) la présentait même comme la technique d’avenir. »
Suzanne en profite au passage pour inviter les femmes éligibles à se faire dépister au plus vite : « C’est très important, j’en suis la preuve. »