Cancer : des progrès restent à faire pour assurer la fertilité des jeunes malades
Une étude vient souligner l'importance d'informer les jeunes cancéreux quant à la sauvegarde de leur fertilité.
Les résultats d’une enquête notamment menée par deux chercheurs toulousains, Myriam Daudin et Louis Bujan, viennent d’être publiés dans la revue américaine Fertility and Sterility. Et l’on peut y apprendre justement que la fertilité est un sujet appelé à être mieux pris en compte auprès des jeunes personnes atteintes d’un cancer (adolescents et jeunes adultes comme le précise LaDepeche.fr).
Si, pour ces chercheurs, il apparaît « psychologiquement important [d’informer les malades sur la façon de préserver leurs gamètes] en raison de la perspective positive que cela offre », la réalité se veut apparemment moins heureuse au niveau de la formation : « Des efforts doivent être faits pour une meilleure formation du personnel soignant ».
Fertilité chez les jeunes cancéreux : une nécessité d’informer inscrite dans la loi
Il est pourtant obligatoire pour ce personnel soignant d’informer les patients, à l’aube de la prise d’un traitement lourd, des risques encourus vis-à-vis de leur fertilité. Les malades les plus souvent concernés par ce besoin d’informations sont ceux touchés par des leucémies, des lymphomes (cancers des ganglions) ou encore des tumeurs des cellules germinales.
Des dépôts de sperme en progression
Myriam Daudin et Louis Bujan ont beau déplorer, entre autres, le « manque d’information du patient dans la période difficile de l’annonce du cancer », leur étude indique que les dépôts de sperme d’ados et de jeunes adultes atteints d’un cancer se sont multipliés entre 1973 et 2007. Il est également rapporté que la majorité des malades qui consultent auprès des Cecos (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme) passent ensuite à l’acte (3 616 congélations de sperme constatées sur 4 345 consultations).