Cancer de l’utérus : Une étude démontre le danger des produits de lissage des cheveux
Des chercheurs américains ont découvert que les femmes qui utilisaient régulièrement des produits de défrisage avaient plus de risques de développer des cancers de l'utérus.
Si le geste peut paraître anodin, il ne faudrait pour autant pas le banaliser. De nombreux salons de coiffure proposent aujourd’hui à leurs clients un défrisage de cheveux par un procédé chimique. Une opération simple en apparence, mais qui peut représenter un danger chez les femmes et favoriser l’apparition d’un cancer de l’utérus en cas d’utilisation trop fréquente.
33.497 femmes étudiées
Ce sont les chercheurs de l’Institut américain des sciences et de la santé environnementale (NIEHS) qui se sont penchés sur les facteurs de risques du cancer de l’utérus. Pour cela, ils ont suivi les cas de 33 497 femmes âgées de 35 à 75 ans sur plus de onze années consécutives. Pendant cette période, 378 des participantes se sont vues diagnostiquer un cancer de l’utérus.
Les produits de défrisage pointés du doigt
En analysant leurs résultats, les chercheurs se sont penchés sur le rapport potentiel entre la fréquence d’utilisation de produits de défrisage des cheveux et le risque de cancer de l’utérus. Le constat est éloquent puisque les femmes qui n’ont jamais utilisé de produits de défrisage capillaire ont été 1,64 % à développer un cancer de l’utérus. Pour les femmes qui utilisent régulièrement ce type de produit, le taux grimpe à 4,05 %.
Perturbateurs endocriniens
Pour expliquer ce risque, les scientifiques pointent du doigt la quantité de perturbateurs endocriniens présents dans bon nombre de ces produits de défrisage. Des perturbateurs qui s’accumulent dans le corps, à plus forte raison en cas d’utilisation fréquente.
Pour Alexandra White, responsable de ces travaux, ce constat pose un problème de santé publique très important. Un problème qui peut même devenir communautaire, car l’étude démontre que les femmes de couleur utilisent plus fréquemment ce type de produits. 60 % des femmes qui ont participé à l’étude ayant indiqué avoir utilisé des produits de défrisage ont déclaré avoir la peau noire.