Cancer du col de l’utérus : en 2018, 1 000 décès et 3 000 nouveaux cas en France

Si la mortalité et le nombre de nouveaux cas "n'ont cessé de diminuer depuis 1990", cette baisse est en ralentissement depuis 2005.

Ce jour, les autorités sanitaires rapportent que l’année dernière en France, 2 920 nouveaux cas de cancer de l’utérus ont été recensés, ainsi que 1 117 décès liés à cette maladie. Santé publique France appelle à davantage de dépistages et à une meilleure couverture vaccinale. Car si le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’agence sanitaire relève que le nombre de nouveaux cas et de décès baissent depuis près de 30 ans, cette baisse ralentit depuis 2005.

Un vaccin recommandé entre 11 et 14 ans

Ce cancer peut être causé par l’infection aux papillomavirus humain (HPV), une infection sexuellement transmissible très fréquente. Les autorités sanitaires recommandent une vaccination pour toutes les filles âgées de 11 à 14 ans, ainsi que pour les hommes de moins de 26 ans ayant des relations homosexuelles. En 2018, la ministre de la Santé avait saisi la Haute autorité de santé (HAS), en lui demandant de déterminer si ce vaccin devait aussi être recommandée aux garçons. En effet, les HPV peuvent également être à l’origine du cancer de l’anus et de cancers ORL.

Un programme de dépistage pour les femmes de 25 à 65 ans

L’année passée, un programme de dépistage chez les femmes de 25 à 65 ans a commencé à être déployé. Alors que la couverture est actuellement de 60%, le but de ce programme est d’atteindre 80% pour cette tranche d’âge, indique le BEH.
En outre, le France montre des inégalités territoriales en matière de cancer du col de l’utérus. Ainsi, le nombre de nouveaux cas est plus important “sur le pourtour méditerranéen (Bouches-du-Rhône, Var, Gard, Hérault) et en Côte-d’Or”. À l’inverse, il est moindre “dans les Pays de la Loire (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne) et en Auvergne-Rhône-Alpes (Haute-Savoie, Savoie, Ain, Isère)”.
Catherine Sauvaget et Elisabete Weiderpass, du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), résument ainsi la situation dans le BEH : “La mise en place d’un programme organisé de vaccination en milieu scolaire, comme il en existe dans de nombreux pays comme l’Australie, le Canada ou la Suède, permettrait d’augmenter la couverture vaccinale”.