Cancer de la vessie : un simple test urinaire pour le détecter de façon très précoce ?
D'après ces chercheurs français, cette technique permettrait de le diagnostiquer jusqu'à dix ans plus tôt que les actuelles méthodes de dépistage.
Des chercheurs français du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon, rattaché à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont dévoilé en fin de semaine dernière les résultats d’une étude liée au cancer de la vessie. Selon eux, effectuer un simple test urinaire pourrait permettre de déceler ce type de cancer plusieurs années avant le diagnostic proprement dit.
Le cadre de l’étude
Florence Le Calvez-Helm, la scientifique qui a dirigé les recherches, indique que cette précocité de dépistage peut atteindre environ dix ans. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du CIRC sont partis d’une étude menée par l’Université des sciences médicales de Téhéran (Iran), qui a suivi pendant 14 ans plus de 50 000 participants. Ils ont eu accès à 38 échantillons urinaires de patients atteints de cancer de la vessie à un stade précoce et de 152 personnes en bonne santé. Les résultats ont révélé des mutations du gène TERT jusqu’à 10 ans avant le diagnostic clinique, parmi environ la moitié (46,7%) des volontaires qui avaient par la suite développé ce cancer.
Un test non invasif, peu onéreux
L’équipe de chercheurs conclut : “Nos résultats fournissent les premières preuves d’une étude de cohorte prospective basée sur la population du potentiel des mutations du promoteur TERT urinaire comme biomarqueurs non invasifs prometteurs pour la détection précoce du cancer de la vessie”. Certes, des études ultérieures devront démontrer de manière définitive l’efficacité de cette technique, mais elle s’avère déjà prometteuse.