Cancer de la prostate : un nouveau protocole permet de gagner de l’espérance de vie
Fréquent chez les hommes de plus de 50 ans, le cancer de la prostate a tué plus de 8000 personnes en France métropolitaine en 2018.
En France, il y a eu 50 400 nouveaux cas de cancer de la prostate en 2018, maladie qui se place au 3e rang des décès par cancer chez l’homme. Lundi 20 septembre se tenait la “Journée européenne de la prostate”, occasion d’évoquer un nouveau protocole qui associe trois traitements pour soigner ce cancer lorsqu’il est au stade métastatique. Maladie ‘silencieuse’, le cancer de la prostate se diagnostique sans qu’il n’y ait aucun symptôme pouvant alerter, les symptômes arrivant lorsque la maladie est déjà évoluée.
Un protocole qui associe trois traitements
Grâce à un protocole qui associe trois traitements, le professeur Karim Fizazi du centre anti-cancer Gustave Roussy de Villejuif annonce des résultats excellents qui permettent de multiplier par plus de deux la survie sans progression de la maladie.
L’idée est d’associer la chimiothérapie et deux hormonothérapies et ça marche : “La survie globale est améliorée avec un risque de décès réduit de 25%, même pour les cas les plus graves avec beaucoup de métastases. Pour eux, on passe de 3 ans et demie à peu près d’espérance de vie à cinq ans !”, s’est félicité le professeur qui en plus, précise que cette combinaison thérapeutique n’engendre pas de problèmes particuliers en terme d’effets secondaires. Du coup, la combinaison de ces trois traitements va donc être le nouveau traitement standard.
Sur franceinfo, le médecin Damien Mascret, a également donné d’autres chiffres : “Très souvent, on fait le diagnostic alors que les patients sont déjà à un stade avancé. 10% des patients ont déjà des métastases à ce moment-là, et ça représente 5 000 patients par an ; pour eux ce nouveau protocole est indispensable“.