Cancer : augmentation explosive du prix des médicaments
Les médicaments permettant de traiter les cancers sont vraiment très chers. Les explications de ce phénomène sont assez nombreuses, l’augmentation serait en corrélation avec le cout de la recherche.
Le développement d’un médicament ainsi que la recherche pourraient couter 800 millions d’euros selon les laboratoires pharmaceutiques. Désormais, la tendance a changé puisque le développement d’un anticorps monoclonal d’un anti-TNF alpha nécessite près de 1.5 milliard d’euros. Le Journal of National Cancer Institute proposait en 2009 un article « Combien vaut une vie ? ». Ce dernier mettait en avant les recherches de deux spécialistes concernant un médicament traitant le cancer du poumon. Il devait être administré pendant 18 semaines pour avoir la chance de bénéficier de 1.2 mois en plus. Le cout était estimé à 56 000 euros. Il faut savoir que le prix de vente d’un traitement contre le cancer se situe entre 2 500 et 4 500 euros la boite. Les patients doivent donc payer une facture aux alentours de 50 000 euros par an pour rallonger leur vie d’un mois.
Au fil des années, ces médicaments ont donc considérablement augmenté. Le laboratoire Novartis a expliqué que « le cout d’une molécule s’évalue sur la durée. Les patients traités au Glivec pour une leucémie myéloïde chronique ou pour une tumeur gastro-intestinale ont aujourd’hui une vie normale, ont réintégré une vie professionnelle et paient des impôts et des cotisations sociales ». Le porte-parole d’un second laboratoire estime que « les négociations sont assorties d’un calendrier de baisse de prix et de ristournes liées au volume ». Il faut donc savoir que le prix est attribué en fonction d’un seuil de patients, lorsque celui-ci est dépassé, les bénéfices reviennent à l’État.
En conclusion, les laboratoires qui obtiennent une quantité importante de médicaments anti cancéreux ont accès à des évaluations, les prix sont donc élevés. A contrario, ceux qui orientent leur recherche sur des axes bien plus thérapeutiques sont à la merci du système.