Campagne présidentielle : le FN en quête d’argent
Alors que Marine Le Pen prépare sa véritable entrée en campagne, se profile problème de l'argent pour la financer. Car les refus des banques sont légion.
S’il ne fait guère de doutes que la candidature de Marine Le Pen arrive à recueillir les 500 signatures nécessaires en vue de la présidentielle de mai prochain, pour le Front national le nerf de la guerre reste l’argent.
Car Florian Philippot a affirmé vendredi matin que les banques “refusent de prêter à Marine Le Pen”. Il a par ailleurs réfuté le fait que le parti ait bénéficié d’un nouveau prêt russe, comme l’affirme Le Canard Enchaîné.
Obliger les banques à financer tous les candidats ?
“On cherche là où l’on peut trouver parce que, de toute façon, nous avons besoin d’argent pour financer une campagne, comme tout le monde”, a reconnu le vice-président du Front au micro de RTL. Des propos qui confirment ceux du secrétaire général du FN Nicolas Bay, qui affirmait la veille : “à ce stade, nous n’avons pas encore trouvé les financements nécessaires pour la présidentielle et les législatives”.
“Aujourd’hui, les banques françaises refusent de prêter à la candidature présidentielle de Marine Le Pen, ce qui est totalement anormal”, a ajouté Florian Philippot. Que faire alors ? Selon lui, il faut “une loi qui oblige au moins un établissement bancaire français à financier tous les candidats à l’élection présidentielle”.
L’argent n’a pas de frontières
Mais en attendant qu’une telle loi soit promulguée, où trouver les financements en question ? “On n’a pas de focalisation sur un pays en particulier, mais on aimerait pouvoir le trouver en France”. En Russie ? Florian Philippot en a profité pour réfuter les affirmations du Canard qui, dans son édition de mercredi, indiquait que le parti avait trouvé un prêt russe pour un montant de 30 millions d’euros.
“Non, c’est totalement bidon”, a simplement balayé le numéro 2 du FN. Et, concernant encore le refus de banques françaises, il raille : “C’est vrai que nous ne sommes pas les amis de la grande finance, et peut-être qu’elle nous le fait payer. Mais ça n’est pas démocratique”.