Calais : Des migrants dressent un barrage sur l’autoroute A16
Des branches et des gravats ont été déposés sur l'autoroute afin de bloquer les camions passant à proximité de Calais. Des barrages mis en place par des groupes de migrants qui cherchent à s'introduire dans les remorques.
Ils prennent tous les risques pour rejoindre la Grande-Bretagne. Dans la nuit de ce jeudi 8 à vendredi 9 juin, des migrants ont installé un barrage au beau milieu de l’autoroute A16 à hauteur de Calais afin de stopper des camions. C’est la troisième fois que l’autoroute est bloquée de la sorte depuis le démantèlement de la « Jungle » en octobre dernier.
S’introduire dans les camions
Ce sont nos confrères de France 3 Hauts-de-France qui relaient l’information. C’est en pleine nuit que la circulation de l’A16 a été bloquée par un barrage fait de branchage et de gravats au niveau de l’échangeur 47.
Les policiers sont intervenus très rapidement pour dégager les voies pour écarter tout danger d’accident. Selon un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais, plusieurs « dizaines de migrants organisés » ont participé à cette opération de blocage de l’autoroute. Comme toujours, leur objectif était de stopper les camions pour s’y introduire et s’y cacher dans l’espoir de traverser la frontière entre la France et l’Angleterre.
3 fois en dix jours
Selon ce même porte-parole, c’est la deuxième fois en une dizaine de jours que des opérations de ce type sont menées par les migrants. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, c’est un barrage enflammé qui avait été mis en place sur les voies de l’A16.
Selon une source policière, ces barrages, même s’ils sont gênants et qu’ils peuvent s’avérer dangereux, n’ont rien à voir avec ceux qui étaient construits alors que la « Jungle » était encore en place et qui étaient beaucoup plus impressionnant.
Les associations estiment qu’entre 400 et 600 migrants sont encore présents dans la région de Calais depuis le démantèlement du camp. Selon elles, la situation est tendue depuis quelques semaines alors que les pouvoirs publics entravent la distribution de nourriture et qu’une hausse des violences policières semble être constatée.