Caen : six mois avec sursis pour avoir menacé de mort son épouse
Mercredi dernier, le tribunal correctionnel de Caen a condamné un homme de 55 ans à six mois de prison avec sursis pour être venu menacer son épouse de mort depuis le Gard.
Cette histoire, rapportée par Ouest-France, est celle d’un Français d’origine kabyle qui, après s’être mariée avec une Algérienne, s’était installé avec elle dans le Gard. La situation conjugale s’était par la suite dégradée, au point que quelques années plus tard, en septembre 2018 et après la naissance de leurs deux enfants, la femme était allée partie vivre chez sa sœur à Caen (Calvados).
Venu à Caen depuis le Gard, il aurait menacé son épouse de “lui couper la tête”
L’homme profitait de ses voyages en Normandie pour aller rendre visite à son épouse, mais ces contacts étaient plutôt rudes car il la menaçait de mort et se montrait agressif avec elle. Les personnels des foyers soulignent le caractère intempestif des visites du mari. Plusieurs témoignent que ce dernier avait menacé sa femme de “lui couper la tête”. Mercredi matin, alors qu’il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Caen, le prévenu de 55 ans a accusé son épouse d’avoir “voulu obtenir des papiers français et des enfants, tout était préparé dès le départ”.
Menaces de mort présumées : “Ils n’ont pas pu entendre ça”
Le quinquagénaire nie avoir menacé sa femme de mort : “Ils n’ont pas pu entendre ça, on se disputait en kabyle, c’est elle qui traduisait, elle leur disait que je disais des choses ! Moi j’aime mes enfants, je fais 1 200 km pour les voir et m’entendre dire que je ne les verrais pas.” Le ministère public a parlé d’une situation conjugale délétère depuis 2016 tout en s’interrogeant sur un point évoqué par l’accusé : “Il dit que ce sont des manigances de sa femme, comme si ça lui faisait plaisir de partir à des centaines de kilomètres et de se cacher ?” Le prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire, une peine assortie d’une obligations de soins, d’indemniser la victime à hauteur de 1 000 euros, d’entrer en contact avec elle et de se rendre à son domicile.